mars 2003

Posté le 31 mars 2003

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Ca y est, j’ai enfin reçu les affiches, tout vient à point à qui sait attendre.
On vient encore de me proposer un concert sur Le Mans, mais Ignatus me dit que ça fait peut-être trop rapproché, qu’il faut que je m’assure que ça ne pose pas de problème aux programmateurs.
Il faut dire qu’ils s’y mettent tous en même temps !

J’ai mal à la tête.

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Je ne suis pas sorti hier soir, je n’avais envie de voir personne, comme souvent.
Parfois je me force, dans l’espoir de trouver une fille, mais rentrer bredouille fini par lasser au bout de plusieurs années.
Comment se fait-il qu’après tous les concerts que j’ai fait, l’album sorti, ma popularité naissante, je sois toujours seul ?
Et comment est-ce possible qu’avec tous les noms de filles qu’il y a dans mon carnet d’adresse, il n’y en ai aucune dans cette ville avec qui je voudrais passer un moment, juste pour le plaisir de la voir, sans lui trouver d’autre intérêt qu’un coup potentiel ?

Aurore Bagarry est venue cet après-midi faire une deuxième série de photos pour son école. Elle est aux Gobelins et m’a pris comme sujet pour un de ses travaux.
Les premières photos étaient biens, mai

s certaines étaient mal éclairées, nous les avons donc refaites. Dans une série je pose nu avec un tuyau à gaz (pour illustrer : «un monstre d’érotisme»). Voilà des photos qui coûteront cher !

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Patrick Bonnet devait me faire parvenir les affiches aujourd’hui par coursier, mais je n’ai rien reçu, pas même un avis de passage… Je ne sais pas pourquoi, mais je trouvais ça trop beau !

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J’ai passé l’après-midi à la bibliothèque des Vergers, dans la rue de mon enfance.
La rue Thoré semble très bien entretenue, ça ne m’étonnerait pas qu’elle devienne une des plus côtées au Mans.
J’aimerai que cette rue devienne aussi célèbre que Penny Lane.
Tout transpire le talent et la chance dans cette rue !
A chaque fois il y a un détail qui ne trompe pas :
Un jour un grand drap est accroché à une porte de garage, dessiné dessus un rébus pour souhaiter bon anniversaire. Un autre on entend un mec se défouler sur « Les Wampas vous aiment  », ou un saxophoniste prometteur reprendre du Coltrane.
Ce n’est pas une rue comme les autres, et tant pis si elle est un peu bourge.

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Je viens enfin d’enregistrer une chanson, ce qui me rassure quelque-part puisque je n’avais rien enregistré depuis la sortie de ma dernière cassette, soit un mois.
J’y parle d’un jeune veuf qui caresse le dos des carpes.

Aujourd’hui les premières chaleurs m’ont accompagné au lavomatic, j’ai dû me mettre en t-shirt sous mon vieux blouson vert rembourré.

Le logiciel que m’a envoyé Isabelle Giudicelli pour écouter les disques et mp3 fonctionne à merveille, et c’est elle qui m’a poussé à reprendre ma guitare.

Chloé Delaume ne m’écrit plus depuis que je lui ai envoyé le strip où je la dessinais en train de danser avec moi, et de m’embrasser à la dernière case ! J’espère qu’elle ne me boude pas et que nous enregistrerons bien la chanson ensemble cet été.

Patrick Bonnet de l’Abordage fait de la super-rétention d’affiche, ce qui commence à être flippant puisque les prochains concerts sont dans à peine plus d’un mois !
Je ne vais quand même pas refaire des affiches-maison photocopiées !!!

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Une lycéenne qui m’avait demandé un de mes médiators à mon dernier concert au Mans est passée à la médiathèque mercredi, pour me dire, après avoir baisé ce médiator, qu’elle ne s’en séparait jamais et qu’il était son porte-bonheur, pendant que ça copine essayait de la retenir en lui disant que ça faisait un peu trop solennel !
Emu, j’ai juste trouvé à lui répondre, pendant qu’elle partait, de ne pas le perdre.
C’est à cette fille que je pense pour me rappeler que j’ai déjà gagné.

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Salinger au Leclerc.
J’ai vu Salinger au Leclerc d’Allonnes, il y a à peu près deux ans.
Il était assis sur un des bancs de la galerie marchande, il se reposait.
Il avait les cheveux blancs.
Il se trouvait là par hasard, il avait l’air perdu…
Je l’ai laissé tranquille.