FANZINE : Interview croisée avec Didier Wampas – Rock Hardi – février 2004

Posté le 23 février 2004

Le meilleur chanteur français du monde rencontre le plus mauvais chanteur du monde

Jean-Luc Le Ténia et Didier Wampas – crédit : Jean-Noël Levavasseur

C’était au printemps 2003. L’association rennaise Banana Juice fêtait ses dix ans et cachait Didier et ses Wampas en playmates dans le gâteau. Au milieu de la foule enthousiaste, embusqué derrière ses lunettes de premier de la médiathèque du Mans, où il est un employé modèle, Jean-Luc Le Ténia avait pris sa plus belle plume pour poser des questions à celui qui a fait de lui « Le meilleur chanteur  français du monde ». Et comme le roi Didier est un humble, Il a accepté de retourner la question à son fils caché et néanmoins spirituel.

Jean-Luc Le Ténia interviewe Didier Wampas

Tu préfères Charles Trénet ou moi ?
Didier Wampas : Charles Trénet.

Ah ah ! La vérité éclate au grand Jour !
DW : Tu savais la réponse.

As-tu souvent envoyé chier tes fans ?
DW : Non, sauf quand ils me lèchent trop sur « Kiss ». Ou, récemment, à Morlaix, j’ai slammé, je suis tombé et je me suis fait mal à une côte. Mais, les Bretons sont lourds des fois, ils me donnent trop de coups de langue sur « Kiss » quand je suis dans le public.

Aurais-tu Joué la première partie des Rolling Stones au Stade de France ?
D : Ce n’est pas un groupe qui me surprend alors je préfère être ici avec Jean-Luc Le Ténia et puis… j’ai un problème avec Mick !

Que penses-tu de Vincent Delerm et Carla Bruni ?
DW : Delerm, je le connais seulement de nom. Carla Bruni, ça semble sympa mais je déteste la chanson française dite de qualité.

Comment aurais-tu appelé ton enfant si ç’avait été une fille ?
DW : Je ne sais pas…ça ne vient pas. J’aime bien les prénoms italiens, j’aurais sans doute opté pour un prénom en « a ». Ténia peut-être…

Quel est à tes yeux le plus beau métier ?
DW : N’importe lequel du moment que tu y crois.

Même bourreau ?
DW : Non, George W. Bush non plus… Mais Didier Wampas est un beau métier et Jean-Luc Le Ténia aussi.

Quelle musique écouterais-tu avant une anesthésie ?
DW : Du classique car je n’écoute que ça. La première symphonie de Malher sans doute.

Tu vendrais tes chansons aux marques que tu chantes?
DW : Pourquoi pas mais je n’en ai jamais eu l’opportunité.

Combien as-tu eu de copines avant de te marier ? Entre une et dix, dix et cent ou plus de cent ?
DW : J’en ai eu mais pas tant que ça, entre dix et cent. Car quand tu en as une, tu n’en as pas plusieurs.

J’en ai parfois eu une mais jamais dix.
DW : Je ne me suis jamais fait de filles avant les concerts. C’est juste du domaine du fantasme mais dans le fonctionnement ce n’est pas bien. Mais il faut reconnaitre que les concerts, ça aide. Comme j’ai toujours été assez timide, je dirais entre dix et trente.

Quel est le plus mauvais chanteur français du monde?
DW : Didier Wampas, c’est moi !

Non, le chanteur que tu n’aimes pas !
DW : Ah, alors, le gros François des Garçons Bouchers ou Mathias des Washington Dead Cats.

Pas de chanteur de variété ?
DW : La variété, je m’en fous. J’aimais celle des années 60 et en général, j’aime quand c’est mauvais.

… Le chanteur français que tu aimes le moins ?
DW : Je ne connais pas les chanteurs actuels. Obispo peut-être, il n’est pas très sympa à priori. Ou encore le gros François !

Le dernier concert que tu aies aimé écouter ?
DW : A ma grande surprise, une soirée où nous jouions avec des groupes de métal. Il y avait No Place For Soul, Watcha et Lofofora. J’ai été assez impressionné. Ils sont super pros, on aurait dit des groupes américains. Il y a pourtant longtemps que je n’écoute plus de métal.

J’ai entendu dire que tu t’étais déjà allumé des feux d’artifice dans la bouche ?…
DW : Non, mais j’en ai souvent jeté sur les autres… Ah si, ça me revient, je m’étais brûlé ! Une fois, j’avais aussi mis un casque de môme et allumé un feu d’artifice dessus. je me suis fait super peur mais je l’ai fait quand même.

Didier Wampas interviewe Jean-Luc Le Ténia

Ton journal, que l’on peut lire sur lnternet, est-il vraiment authentique ?
Jean-Luc Le Ténia : C’est toujours vrai mais Je ne marque pas tout ce que je pense. Je fais une sélection.

C’est pourtant très premier degré, du style, « comment se fait-il qu’avec mon succès, je sois toujours seul » ?
JLLT : Oui, je manque peut-être de recul. Souvent, deux jours après avoir écrit quelque chose, je me dis: « putain, comment j’ai pu écrire ça ?! » Mais quand je le fais, c’est vrai et sincère, comme pour les chansons.

C’est finalement dur de poser des questions à quelqu’un qui dit tout, sur Internet ou dans ses chansons, d’ailleurs, combien as-tu écrit de titres ?
JLLT : Au début, je ne comptais pas mais maintenant, je le fais, je suis à 930 (à la mi-août, le prolixe JLLT était monté à 941, ndr).

As-tu l’intention de rester au Mans ?
JLLT : Oui, c’est mon défi. Je veux rester au Mans et à la médiathèque et devenir de plus en plus populaire. Mais très lentement Je veux être populaire à 80 ans au Mans et être élu maire ou n’importe quoi.

Refuses-tu des propositions ?
JLLT : Oui, travailler à plein temps me permet de refuser ce que je ne veux pas faire, comme jouer à la Fnac ou… les arrangements.

(Didier Wampas demande à Kalchat, webmaster des Wampas, de poser une question à JLLT.)
Kalchat : As-tu réussi à embrasser la fille de la dernière fois ?
JLLT : Je crois que je suis grillé avec elle. Je lui ai envoyé un strip. Sur la première image, je danse avec elle. Sur la deuxième, elle m’a dit: « Je te trouve drôle et émouvant ». Et sur la troisième, je l’embrasse. Je crois qu’elle l’a mal pris car elle ne ma plus jamais répondu. Dire qu’elle voulait enregistrer une chanson avec moi… Je vais l’inviter à Paris pour mes concerts.

Que n’as-tu Jamais dit dans tes chansons ? As-tu quelque chose à cacher ? Un jardin secret ?
JLLT : Je cache tous mes mauvais côtés, même si certains peuvent rendre attachant. Une fille m’avait filmé lorsque j’avais joué au Lézard, au Mans, pour la sortie de mon disque. Je ne voyais que mon côté puant et faux : sur ces images, tout le monde voyait que je suis un connard.

Entremetteur : Jean-Noël Levavasseur.
Paru dans Rock Hardi n°32


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