avril 2004
Posté le 28 avril 2004
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Anne Bacheley m’a envoyé le numéro 11 de son fanzine.
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Je suis retournée chez Ludivine de jeudi soir à ce matin.
Le premier soir, elle m’a fait goûter aux galettes de pomme de terre du Berry.
Vendredi après-midi nous sommes allés faire un tour chez Gibert-Joseph. Ludivine a acheté quelques disques de rap déviant, moi un album d’Hyperjinx Tricycle.
Vers 18h00, Hervé, un de ses amis, est venu nous rejoindre chez elle jusqu’aux alentours de minuit. Il nous a fait écouter des chansons de son frère dont l’objectif est de faire de la variété. Nous avons bu quelques bières en regardant de vieux courts métrages. Dans l’un d’entre eux nous pouvions admirer la toute jeune Marylin Monroe faire des choses avec une canette de Coca.
Samedi après-midi, Ludivine et moi avons mangé un panini douteux près de la fontaine moche de Niki de Saint Phalle, en attendant trois de ses amis.
Guylène et Christophe, suivis d’Anne sont arrivés.
J’ai vu Catherine Breillat qui marchait dans la rue.
Nous avons bu un coup au Pavé. Le serveur n’a pas apprécié que je l’appelle garçon (c’est un restaurant).
Puis tout le monde m’a suivi à la librairie Super-Héros.
Après avoir dit au revoir aux trois autres, Ludivine et moi avons flâné dans la librairie de Beaubourg, ainsi qu’à la Fnac des Halles, où je me suis procuré le dvd : « Esther Khan », d’Arnaud Desplechin.
Nous avons ensuite fixé rendez-vous à deux autres copines de Ludivine : Elaine et Elsa, au Eleven. J’ai eu droit à quelques anecdotes croustillantes.
Ludivine et moi sommes retournés dans son appartement. Elle a cuisiné, entre autre, des gnochis. Angelo a joué avec l’un d’entre eux pendant une heure.
Dimanche, en début de soirée, Ludivine a corrigé ses copies du brevet blanc pendant que je lisais.
Lundi, en fin d’après-midi, nous avons mangé au Luxembourg. Le garçon (on était dans une brasserie), a ri quand j’ai demandé des frites dans mon plat, dont la garniture était une tartelette tatin à la mangue et des tranches d’ananas cuites. Je voulais copier Ludivine qui avait des frites avec son pavé de rumsteck.
Nous avons digéré au jardin du Luxembourg , recommencé à fumer après deux heures d’interruption définitive.
Le soir Ludivine s’est trompée dans les horaires des trains, je suis resté une nuit de plus.
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Lundi après-midi chez Ludivine à Paris. J’ai pu faire la connaissance de son chat Angelo.
Nous avons prospecté sans succès chez Boulimier, avant d’aller dîner au Pooja, un restaurant indien.
Je suis retourné au Mans ce matin.
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« Yes I’m gonna be a star. »
(Lennon-McCartney)
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« L’érotisme c’est l’art de la frustration. »
(Serge Gainsbourg)
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Ludivine est arrivée au Mans vendredi soir.
Nous avons bu le Saint Emilion et mangé les macarons.
Samedi après-midi nous avons croisé Gildas Morinais et Karen Moinssogner rue Nationale. Nous avons fait tous les disquaires d’occasion, et la bouquinerie du centre. Ludivine et moi avons trouvés plein de Robert Wyatt (plus un Cat Power pour moi), et des décalcomanies.
Puis nous sommes aller boire un coup tous les quatre au Lézard. Karen a trouvé un boulot, et Gilles, le frère de Gildas, a 18 ans.
Quelqu’un a vomi dans les toilettes. Il y en avait sur la chasse d’eau.
Puis nous avons laissé Karen et Gildas rejoindre leur famille.
Nous nous sommes endormis au milieu de la nuit devant : « Le sortilège du scorpion de jade », de Woody Allen.
Dimanche après-midi nous nous sommes baladés en voiture dans la Sarthe, avant d’opter pour la visite de Ballon à pied. Le donjon qui nous avait attirés était en accès privé. Ludivine imaginait la Sarthe moins vallonnée.
Lundi soir je l’ai faite chanter sur une nouvelle chanson, que nous avons enregistrée : « une Citadelle imprenable ». Puis elle a fait des crèpes.
Nous avons ensuite regardé la fin du Woody Allen.
Nous avons fini les crèpes mardi midi. Tony m’a envoyé une nouvelle compilation de Wesley Willis, avec des titres en plus.
Mardi après-midi, Ludivine est venue avec moi à la médiathèque. Pendant que je travaillais, elle lisait.
Je finissais tôt, on en a profité pour faire un petit tour en ville. Après nous être brûlés le palais avec des croque-monsieur tout mous, nous l’avons soigné au Kentucky.
J’ai accompagné Ludivine ce matin à la gare, juste avant d’aller bosser.
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Le nénuphar japonais est dans ma cuisine.
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François Tarot m’a envoyé cinq exemplaires du nouveau Son du Mois, contenant mon : « Printemps rhétorique ». Vous pouvez le commander sur http://sondumois.alyon.org
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Je suis allé trois jours chez Jean-Luc Coudray, à Bordeaux.
Après cinq heures de route, et une pause de dix minutes pour manger un épais sandwich triangulaire, j’étais fatigué.
Nous sommes allés boire un café au Salon du Livre, que nous avons ensuite visité. Jean-Luc y a retrouvé une de ses amies, Hélène. Celle-ci nous a suivis chez Jean-Luc pour dîner.
Nous sommes retournés en début de soirée au Salon, où Jean-Luc devait prendre une photo de famille avec les éditions Opale, qui lui ont demandé une participation au recueil sur le cas du président Schreber (Jean-Luc me donnera une copie de son texte à la fin de mon séjour).
J’ai profité du pot qui était donné pour boire deux verres de vin rouge.
Puis nous avons fait une petite balade nocturne.
Samedi matin, petit tour à la librairie Mollat (la plus grande librairie d’Europe ou quelque chose dans le genre).
Nous sommes allés ensuite déjeuner chez Martine, qui avait cuisiné un très bon gratin aux aubergines. J’ai encore bu deux ou trois verres de vin rouge.
Malgré la légère somnolence due à la digestion, Jean-Luc et moi avons eu le courage de nous lever pour découvrir l’exposition Claude Gilli, au Musée des Beaux Arts. C’était pas mal.
Il y avait une sérigraphie d’Andy Warhol sur Liz Taylor (collection privée de Gilli).
Le soir, nous avons assisté à une lecture de poésie à l’Avant-Scène, à laquelle participait Hélène. Il s’agissait des trente ans des éditions de l’Agneau. A vrai dire c’était un peu soporifique, exceptée l’intervention d’Olivier Bourda.
Alain Juppé donnait un pot à l’Hôtel de Ville. Comme je voulais voir Juppé de près, j’ai tanné Jean-Luc pour qu’on y aille. Hélas, la fliquette à l’entrée nous a demandés des invitations. Comme nous n’en avions pas, nous avons fait une nouvelle balade nocturne. Le nouveau tramway est joli, mais pas du tout au point paraît-il.
De retour chez Jean-Luc, nous avons dîner en attendant Philippe. Ce dernier est arrivé tout droit du pot de Juppé. Il avait une invitation, qu’on ne lui a même pas demandée ! Le secret était de rentrer sans s’arrêter devant la fliquette.
Philippe nous a dit que Juppé avait l’air défait.
Dimanche matin, visite de l’exposition du CAPC avec Jean-Luc et Philippe. Il y avait les draps-hamacs de Stalker installés dans la Grande-nef. Nous nous y sommes un petit peu reposés.
Au premier étage il y avait une exposition des plans de la caserne. On pouvait voter pour le plus beau d’une série de bâtiments de Bordeaux. Jean-Luc a écrit : « Ils sont tous moches » sur un des bulletins, qu’il a signé et déposé dans l’urne.
Au second étage il y avait une autre exposition : « Objets ? Objet ! », assez intéressante. Il y avait notamment des tuyaux-robots qui dansaient, en claquant des jambes parfois.
L’après-midi, avec Martine et Jean-Luc, promenade à Saint-Emilion. J’en ai ramené une bouteille de vin rouge et une boite de macarons locaux.
Puis nous sommes allés au vernissage d’une amie à Philippe, Catherine, qui avait lieu dans une cave à vin, au bord du village. Il s’agissait de légumes et de fruits peints, sans grand talent. Nous avons discuté avec Carole, la fille de la peintre, qui avait été en Inde et que c’était son rêve de petite fille.
-Maintenant tu n’as plus de rêve.
Elle gardait tout les matins une tartine pour les enfants mendiants, parce que quand même elle se sentait coupable.
-Tu aurais du te munir d’un sac de cacahuètes.
Martine nous a invités à prendre l’apéritif chez elle. Ce coup-ci j’ai bu une bière de 50 cl, qui m’a fait pisser toute la soirée.
Dîner le soir chez Jean-Luc avec Philippe. Jean-Luc m’a montré la dédicace que Louis Aragon avait faite à sa mère. Jérémiah est arrivé, nous avons discuté jusqu’à ce que je tombe de fatigue.
Jean-luc m’a coupé une partie de son nénuphar japonais : « Quand tu l’arroses trop, il ne crève pas, quand tu ne l’arroses pas assez, il ne crève pas ». Tout à fait le genre de plante qu’il me fallait.
Je suis donc reparti ce matin, avec mon nénuphar japonais sur la banquette arrière.
Dans ma boite aux lettres il y avait : « La mécanique des femmes » de Louis Calaferte, que Fabrice Latouche m’avait offert.
J’ai ensuite pris un bain avec les Residents, en notant les mots-clefs de ce compte-rendu.
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« Les douze personnes pour lesquelles on écrit et qui vous apprécient, vous valent et vous surpassent. Vous n’avez jamais eu, vous, aucun besoin de lire les onze autres pour être vous. Donc on écrit pour tout le monde, pour tout ce qui a besoin d’être initié. Quand on n’est pas compris, on se résigne et on recommence. Quand on l’est, on se réjouit et on continue. »
(George Sand à Gustave Flaubert)
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