2002

Posté le 16 mars 2002

 

2002

Janvier:

Le 7, j’achète un nouveau duvet.

Le 26, je fais un concert au Lézard.

Le 31, je fais une soirée vidéo avec Karim Zadi.

Février:

Le 7, je fais une nouvelle soirée vidéo avec Karim.

Le 8, je vais voir Mamadi Sangare et son bébé qui vient de naitre, Maïna. J’offre à la petite une luciole qui a la même tête que Lara Fabian.

Le 11, je vais voir les Wampas en répétition.

Le 28, je vais voir Mael qui joue au Passeport du Cochon Vert (qui a remplacé le Viking).

Mars:

Je demande à Jean-Luc Coudray de m’écrire un petit texte sur moi et le thème du ténia pour le mettre dans la pochette du cd à paraître chez Ignatub.

Le 8 mars, je vais voir Miossec qui passe en concert à l’Oasis. J’y retrouve Matthieu Ballet qui joue du clavier dans le groupe. Il y a aussi Etienne Charry, l’ancien chanteur de Oui-Oui, qui est venu voir son compatriote Matthieu. Il habite dans la Sarthe. Il s’est laissé poussé la barbe. Je suis très content de le rencontrer enfin, et je lui donne la cassette que je comptais donner à Miossec. Du coup, il me donne son dernier cd qu’il comptait aussi donner à Miossec: « serpents en flammes ». En première partie il y a Amor Belhom Duo, dont fait partie Thomas Belhom, un manceau qui habite actuellement aux Etats-Unis. C’est un ami de Jean-Marie Lavie. Puis vient le tour de Miossec. Au milieu de son concert, il me fait monter sur scène pour que je chante une chanson. Comme Matthieu a fait découvrir mes chansons au groupe et qu’ils aiment bien, ils m’accompagnent sans trop de mal sur: « Laurent Boyer ». Puis je redescends dans le public. Quelques chansons plus tard, il me rappelle. Je remonte sur scène, ce coup-ci on joue: « oh zut ». Comme ils ne jouent pas les accords dans le bon sens, je rappe plus que je ne chante, et avant de commencer la chanson, j’interpelle la ville du Mans sur le fait que je n’ai pas été pris pour être titularisé à la médiathèque lors d’un entretien, et que je trouve ça dégueulasse, que je servais la ville et qu’en retour ils me crachaient à la figure. Tout ça dit de telle manière que tout le public était avec moi. Ce que je ne savais pas, c’est qu’il y avait plein d’élus de la ville dans la salle. Puis j’enchaine sur les paroles de ma chanson. A la fin, je me jette dans le public pour un slam. Malheureusement, le public de Miossec visiblement pas préparé à ça, s’écarte comme les eaux de la mer rouge. J’ai l’impression de m’immobiliser dans les airs au moment où je m’aperçois que je vais me rétamer par-terre. Ce qui m’arrive effectivement. Au moment où je touche le sol, je ressens une vive douleur dans la colonne vertébrale, comme un coup de poignard. Ayant peur de me relever et de devenir handicapé, je reste un moment comme ça à plat ventre. Puis je me relève lentement. Tout le monde dans le public me regarde comme si j’étais un extra-terrestre. Puis je me fonds à nouveau dans le public pour regarder la suite du concert. Quelques chansons plus tard il m’appelle à nouveau. A la fin, Miossec joue seul sur une guitare dont quelques cordes sont pètés. Il improvise une sorte de blues, où il parle encore de moi. Puis il me demande de remonter pour le remplacer. Là je prends la guitare, et joue seul: « rillettes du Mans », qui déclenche une ovation. Puis je chante le refrain d’une célèbre chanson de Miossec pour qu’il revienne faire son rappel. Là Miossec revient, mais je reste sur scène et me met torse-nu, en jouant de la mandoline pendant que Miossec se met derrière moi et danse comme s’il était en train de me baiser. Il faut dire qu’il était super alcoolisé. Après le concert, je vais voir le groupe dans la loge. Miossec titubant me dit qu’il adore mes chansons, et qu’il a envie de reprendre: « si tu me quittais des yeux ». Il voudrait que je reste avec lui dans la loge pour boire, mais Mamadi, qui doit me raccompagner en voiture, ne veut pas attendre.

Le 11 mars, j’ai rendez-vous avec Julien Thomas, du service culturel, pour lui déposer un dossier de presse et un cd. Il me propose de jouer au kiosque Mosaïc. C’est un kiosque devant l’hôtel de ville où des groupes locaux peuvent jouer les samedis après-midi. Plus tard, je dirai à Mamadi, qui fait partie du comité de sélection, que je ne veux plus y jouer parce que c’est sponsorisé par le Crédit Agricole et que je ne veux pas faire de pub.

Le week-end du 23 et 24, Laetitia Dudous vient chez moi avec une des ses amies, Pauline. Elles sont toutes les deux dans une école d’image à Angoulême, et souhaite élaborer un cdrom sur moi pour un devoir. Je ne les connaissais pas, elles m’ont contacté par mail. Elles prennent des photos de mon appartement, des endroits représentatifs de ma vie dans la ville. Elles me filment également, en train d’effectuer des actions comme improviser des chansons. Le principe est que sur le cdrom, il y ait une carte du Mans, et qu’en cliquant a des endroits cela déclenche les photos où les vidéos explicatives. On peut également se balader virtuellement dans mon appartement. Ignatus me proposera même d’intégrer ce cdrom dans le disque, mais ça ne se fera pas. Laetitia m’enverra le cdrom non-achevé. Je la reverrai plusieurs années plus tard sur Canal Plus, avec un rat, car elle sera la présidente d’une association pour les rats.

Je reçois le texte de Jean-Luc Coudray pour le cd, qui est vraiment très bien.

Le 29, je joue à nouveau au Lézard.

Avril:

Pour Pâques, je sors une nouvelle cassette: « Ténia-Mania ». Sur la pochette, une fille d’un groupe qui avait joué comme moi avant les Wampas me mord la joue. A l’intérieur, je pose entre deux mignonnes jeunes filles rencontrées après ce même concert. 42 chansons, dont la fin de mon concert à la cigale. Cet album sera le plus vendu de ma carrière, après celui chez Ignatub.

Le vendredi 12, je vais chercher Jean-Luc Coudray à la gare du Mans. Le week-end qui suit je l’accompagne aux trente ans de Clothilde, une amie qu’il a connue à Bordeaux et qui vit maintenant au Mans. L’anniversaire à lieu dans un gite de la Sarthe, loué pour l’occasion. Clothilde fête ses trente ans avec une amie à elle, Anne, qui a également trente ans. Peu à peu nous remarquons qu’il y a beaucoup de couples homosexuels. Nous devons tous faire un petit spectacle pour l’occasion. Jean-Luc Coudray lit un texte très drôle qu’il a écrit sur les fous de son quartiers. C’est d’autant plus drôle que c’est vrai. Moi je fais un concert, qui est apprécié. Le public chante spontanément les choeurs sur; « grands dadais ». Un invité s’asseoit juste sur une chaise et raconte face à nous son coming-out et le fait qu’il trouve ça génial que des homosexuels et des hétérosexuels puissent faire la fête ensemble. Lors du repas, lorsque nous racontons à des hommes comment Jean-Luc et moi nous sommes rencontrés, il nous regarde comme si c’était merveilleux. Nous comprenons qu’ils croient que nous sommes un couple. A minuit, après avoir ouvert les cadeaux, Clothilde embrasse son amie sur la bouche, et là nous comprenons qu’elles sont elles aussi homosexuelles, ce qui explique la forte proportion d’homosexuels parmis les invités. Pourtant me dit Jean-Luc, Clothilde ne semblait pas l’être quand elle était à Bordeaux. La soirée continue, nous dansons, je repère une fille qui me plait. Elle me dira: « si je n’avais pas déjà un copain, je serai sorti avec toi ». Jean-Luc me dit que c’est un peu facile comme réponse pour éconduire un mec. Je donne quand même une cassette à la fille. Puis nous dormons, à plusieurs dans la même chambre. Un couple d’homosexuel s’embrasse à pleine bouche dans un des lits. Puis tout le monde dort. Le lendemain, on mange encore, on traine un peu, une fille au look de Coluche joue de l’accordéon. Puis nous rentrons au Mans.

Jean-Luc passera encore une nuit chez moi puis reprendra le train pour Bordeaux.

Le 21 avril, je vote Jospin. Comme beaucoup j’ai un coup au cœur quand je vois la tête de Le Pen apparaître à côté de celle de Chirac.

Le 27, une série de concerts impromptus est organisé au kiosque Mosaïc, contre Le Pen. Au début je m’y rends en touriste, puis un des organisateurs me proposent de jouer. Je retourne donc chez moi chercher ma guitare. Je ferai un concert électrisant, alors qu’il pleut. Dans le public, je crois reconnaître Anne-Sophie Valleroy, la fille dont j’étais secrètement amoureux au collège. J’engage les gens à voter Chirac au second tour. A la fin je casse ma guitare. En descendant de scène, une jolie fille me regarde avec des grands yeux pétillants d’admiration.

Le 28, Chirac est élu avec un score de république bananière.

Mai:

Le 7, Amaël Bougard (que j’avais rencontré au Beaux-Arts), pend sa crémaillère avec sa copine Delphine. Il y a principalement des anciens des Beaux-Arts. Delphine a deux cochons d’inde dans une énorme cage.

Le 12, je fais un concert au Charbon, à Paris, à côté du Nouveau Casino. J’apprendrai au court de la soirée que c’est Matthieu Ballet qu’y m’y a conseillé. Ignatus et Didier viennent me voir. Il y a aussi Yan Péchin. Ignatus donne un exemplaire de la maquette de mon cd à Hugo Cassavetti, un journaliste de Télérama qu’il connait. Cassavetti amènera le cd à Bernard Lenoir lors d’une de ses émissions, et ils feront une petite mise en scène pour passer: « Laurent Boyer » à la fin de l’émission (c’est un collègue de la médiathèque qui m’en avertira le lendemain de la diffusion).

Le 13, je vais à radio Alpa pour les dix ans de Vertiges, l’émission de Delphine Duchemin. Je jouerai quelques morceaux.

Le 15 mai, je suis invité à jouer pour une fête aux Beaux Arts. Certains étudiants sont déguisés. Je joue sur une table mais tout le monde s’en fout, alors je gueule en boucle: « les Beaux-Arts, c’est beaucoup de matos pour peu de talentos! ». Là les gens commencent un peu à m’écouter.

Le 23 mai, Bernard Lenoir passe: « elle rote », me présente comme un résistant de la chanson, puis lit des extraits du texte que Jean-Luc Coudray a écrit pour l’album (Ignatus lui avait envoyé tout ça, suite à l’intervention de Cassavetti malgré que l’album ne soit pas encore finalisé). Je suis très fier, Bernard Lenoir est une institution.

Le 25, je donne un concert à la MJC Jacques Prévert. Dans les spectateurs du concert il y a Bérénice Courtin (une fille des Beaux-Arts que j’ai rencontrée au Lézard), et sa copine Emilie Etienne, elle aussi aux Beaux-Arts. Les deux se sont confectionnées des t-shirt: « Jean-Luc Le Ténia ». Emilie me dit qu’elle adore Daniel Johnston, comme moi. Alors à la fin du concert je l’invite à chanter une reprise des Ramones avec moi. Elle croit que c’est une reprise de Daniel Johnston. Puis, sous les applaudissements du public, je l’embrasse par surprise sur la bouche.

Le 30, je fais une soirée vidéo avec Karim.

Juin:

Le premier juin, je donne un concert au P.C.V., lors d’une soirée organisée par des étudiants. Stéphane, le patron, aime beaucoup et me proposera souvent de jouer.

L’après-midi du 7, le lycée Montesquieu organise un concert de fin d’année. Des lycéennes, dont Adrianne Gourdeau, ont fait un panneau: « Jean-Luc Le Ténia on t’aime ». Avant le concert nous allons tous manger au self. Des jeunes filles viennent m’observer par la fenêtre. Il y a plusieurs groupe dont moi et Leslie, qui vient de sortir un album de R’n’B. Leslie a été découverte dans Graine de Star par Laurent Boyer, qu’elle considère comme son parrain. Elle est actuellement en terminale à Montesquieu, c’est pour cela qu’elle a accepté de jouer. Comme je joue juste avant elle, je change certaine de mes paroles pour parler d’elle. Après le concert elle me remerciera pour mes dédicaces, et je lui propose d’enregistrer un nouvelle version à deux de: « Laurent Boyer ». Elle me dit qu’on en reparlera. (En fait elle passera deux fois à la médiathèque la semaine suivante sans que ni l’un ni l’autre n’ose se parler, puis plus de nouvelles). Dans les spectateurs du public, il y a aussi Bérénice et Emilie. Mais comme Emilie sort avec Gaby, et qu’il est là, elle shoote dans le panneau: « Jean-Luc Le Ténia on t’aime » que j’ai récupéré.

Le 8, Aurore la Blatte et Audrey la Tigresse font la dépendaison de leur crémaillère, puisqu’elles vont déménager. Aurore va partir dans le sud rejoindre son copain. La soirée est joyeuse mais teinté de la tristesse du départ d’Aurore.

Le 17, Samantha Merly, une amie d’Aurore et Audrey, organise un dernier repas chez elle, aux Sablons, pour dire au-revoir à Aurore. Samantha n’habite pas loin des parents de Béatrice Dalle. C’est un peu le repas de trop, et je suis légèrement désagréable avec Aurore.

Le 21 juin, je donne un concert pour la fête de la musique à la MJC Jacques Prévert. Le concert a lieu en plein air. Il y a beaucoup de monde. Mes parents sont là. La jolie fille aux yeux brillants du concert contre Le Pen aussi. Elle dira à mes parents qu’elle m’aime bien. Arthur Pottel me filme. Le concert a une très grosse ambiance. J’improvise sur: « et ça ne parle pas », me moquant au passage des groupies, ce qui refroidit la fille aux yeux pétillants. Johanna (que je surnomme Josépha), au premier rang, pleure quand je dis que je suis coincé tout seul dans le glacier. Une jeune fille vient m’embrasser sur la bouche pendant: « un poutou »…

Le dimanche 23 juin, l’Elastique à Musique organise une série de concert dans le parc du Gué de Maulny. J’y rencontre Armand Meignan, le fils d’Armand Meignan (le père), directeur de l’Europa Jazz. On va boire un café ensemble, on devient ami. Son frère Charly est un ami d’Aurore Bagarry.

Je sors une nouvelle cassette: « L’Ame du Mans ». La photo de la pochette est un autoportrait, alors que je venais de pleurer chez moi. A l’intérieur il y a a photo des lycéennes qui posent devant le panneau: « Jean-Luc Le Ténia on t’aime ».

Le 29, je vais voir une série de concerts organisée par Alexis Dulac à la MJC Prévert.

Juillet:

Le dimanche 14 juillet, Nicolas du groupe Lady Morose, qui bosse à Fréquence Sillé, me fait jouer au bord du plan d’eau de Sillé-le-Guillaume. Nicolas organise des concerts tous les dimanche de l’été avec sa radio. J’ai prévu le coup. Sur les affiches (où j’ai mis une superbe créature de Russ Meyer), j’invitais les gens à se rendre à Coco Plage bien avant l’heure du concert, afin qu’on aille se baigner ensemble. Quelques uns l’ont fait. En plus il fait beau. Au concert il y a pas mal de lycéens et de fidèles du Lézard, dont Mitch et sa copine. Mon voisin Miguel est également là. Comme il est originaire de Sillé, et qu’il connait bien le patron des pédalos, il passe un deal avec lui pour qu’on puisse tous faire du pédalo pour 1 euro. Donc à la fin du concert, j’invite tout le monde à faire du pédalo. Comme c’est la fin de la journée, nous sommes les seuls sur le plan d’eau, à nous suivre à la queue leu leu. A un moment, je me sens tellement bien que je me mets debout à poil sur mon pédalo et crie: « FREEDOM! ». C’est la meilleure fin de concert que j’ai jamais faite.

Du 15 au 17, je vais à Paris.

Le 19, je vais voir Audrey et Samantha qui, avec leur formation des Gamettes, donne un spectacle de rue dans le cadre des: « soirs d’été ».

Du 20 au 30, je vais à Lacanau chez Jean-Luc et Philippe Coudray. Il y a aussi Jérémiah, le fils de 15 ans d’Anne-Lise, une amie à eux. Philippe à l’idée de nous faire jouer dans un roman-photo. Nous inventons donc une histoire de monstre dans le lac du Moutchik, où à la fin on se sert de Jérémiah comme appât et où il disparaît dans le lac. Seul restent son maillot de bain et ses lunettes de plongée, ce qui seront pour nous les preuves de l’existence du monstre. J’enregistre avec eux une chanson: « future-ex ». Nous allons voir: « les allumeuses » au cinéma de Lacanau-Océan. Jean-Luc est scandalisé par ce film. En ville j’achète des petites tortues en plastiques, et donne à chacune un nom. Je déclenche un monstrueux fou-rire à Philippe en poussant mes tortues en fredonnant un air militaire, puis un donnant un coup de poing qui les fait toutes sauter en l’air, pendant que je crie: « feu ! » Par téléphone, je prépare la sortie du cd avec Ignatus, je pense à la pochette.

Aout:

Le 2, je fais un repas avec Barbara Guicheteau, Marie Brillard et Cécile.

L’après-midi du dimanche 4, je vais à la patinoire avec Sandy, Slush et Samantha.

Le 6, je vais à la crèperie avec Frédéric Briche et Bérénice, qui sortent ensemble depuis mon concert du 21 juin à la MJC Jacques Prévert.

Le 27 et 28, je suis à Paris avec Ignatus. Je signe le contrat, un contrat type qu’il a trouvé sur internet. Le 27 il me présente Stéphane, de Poplane, mon distributeur (qui fera faillite malheureusement deux ans après). Les locaux de Poplane sont dans la même cour que ceux de Why Not Productions, le distributeur d’Arnaud Desplechin. Stéphane me dira qu’il le voit souvent passer. Je lui demande de donner un exemplaire de mon cd à Desplechin. Le 28, nous déjeunons avec Patrick Bonnet au restaurant, pour discuter du fait qu’il soit mon tourneur avec sa société: « à l’abordage ». C’est l’ancien tourneur des Elmer Food Beat. Ils me proposent de tourner avec Katerine. Bêtement, je refuse, parce que je le trouve trop maniéré (c’est vrai que Katerine l’était à l’époque). Ignatus m’assure pourtant que Katerine vit vraiment ses délires.

Septembre:

Le 9, je vais chez Matthieu Ballet pour le montage de l’album, et lui amener quelques inédits au cas où on nous en demanderait.

Le 13, je vais dîner chez Alexis Dulac.

Le 15 et 16, je vais voir les Wampas en studio à Paris. Didier m’apprend que le chanteur Renaud est devenu paranoïaque et qu’il voit des cubains partout.

Je sors une nouvelle cassette: « surnager ». Sur la pochette on me voit torse-nu les bras en l’air, il s’agit d’un bout de la photo du: « Freedom! » de Coco Plage. A l’intérieur, c’est une photo extraite du roman-photo que j’ai réalisé avec Philippe Coudray, Jean-Luc et Jérémiah, où je découvre une jambe dans le lac.

Le 23, j’ai rendez-vous avec Dominique queitel, de la culture du Mans responsable des concerts, qui veut me faire jouer au Forum Jeune.

Le 29, je me rend à la Flèche, où j’ai rendez-vous avec Ariski. Il mixe l’enregistrement des deux chansons que j’ai enregistrées avec les Wangs dans une grange chez Eric Minette à sainte-Jammes, le lendemain d’un concert que nous avions partagés au Lézard. Les deux morceaux sont: « Christelle », et: « Olga ». Dans le studio trainent des exemplaires de Technikart. Je suis séduis par cette revue que je ne connaissais pas. Je m’y abonnerai, et dirai à Ignatus de leur envoyer un cd (qui leur plaira et me vaudra plusieurs articles).

Octobre:

Le samedi 5, je joue au Forum Jeune. C’est une scène en plein air, il y a beaucoup de monde (principalement des jeunes bien sur). Dans ma loge, il y a une bouteille de whisky. Comme en ce moment je ne bois pas, Dominique Queitel me dit de le donner aux techniciens. Je leur donne donc avant le concert. Ce qui était une super idée, car les techniciens m’ont fait un super son et de superbes éclairages. Quand je rentre sur scène la nuit est tombée. J’ai mis le blouson de faux cuir noir moulant que j’ai acheté à Emmaus. Je me sens comme Johnny Hallyday. Il y a entre 2000 et 5000 personnes, tous à fond dedans. Je joue avec une guitare électro-acoustique, ce qui me permet plus de jeu de scène. Un collègue de la médiathèque me dira qu’il entendait mon concert de chez lui, à plusieurs kilomètres de là. On peut dire que ce soir-là, ma guitare a résonné dans toute la ville.

Le 6, je me rends en voiture à Nantes. Patrick Bonnet me fait jouer aux Violons Dingues. Nadine Pinault est venue me voir, et me présente sa copine Anne-Sophie Girard, qui est infirmière dans un hôpital psychiatrique à Nantes. Il y a aussi l’ancien chanteur d’Elmer Food Beat. Le concert se passe bien. Patrick me dit qu’il veut bien être mon tourneur, mais que chez lui, les contrats on les signe en se tapant dans la main. Donc je tape dans sa main. Patrick ne sera mon tourneur que quelques mois, avant que je me passe de ses services. Puis nous allons manger à l’étage avec Nadine et Anne-Sophie. Je demande à Nadine si elle peut m’héberger, si elle n’a pas peur que je lui saute dessus. Elle me dit que ce n’est pas possible, que je dois demander à Anne-Sophie. Je demande donc à Anne-Sophie, qui me répond: « d’accord, si tu n’as pas peur que je te saute dessus! ». Anne-Sophie prendra sa voiture, que je suivrai avec la mienne jusqu’à chez elle. Le lendemain matin, je rentre au Mans.

Le 7, je donne des strips à Yann Ledos, pour son fanzine Bazar.

Le 13, je vais voir Haïku en concert.

Le 15, Bérénice me prend en photo pour la promo.

Le 20 et 21, Anne-Sophie vient chez moi.

Le 27, Kathy Boutier, Fleur et Aurélie m’invite avec un autre gars, pour une soirée spéciale célibataires. Nous repartirons célibataires.

Novembre:

Le 12, l’album: « le meilleur chanteur français du monde », est dans les bacs.

Le 13, je donne un concert au Lézard pour fêter ça. Une amie d’Ignatus, apprentie cinéaste, Magaly Richard-Serrano, vient me filmer. C’est une ancienne championne de France de boxe. Elle compte faire un documentaire sur ma sortie d’album. D’abord elle vient chez moi m’interviewer avec sa caméra (mais ce que je dis n’est pas terrible). Nous retrouvons Ignatus devant le Lézard. Magaly filme tout. A l’étage avec Crap, je prépare des toasts au tarama (clin d’oeil à ma chanson: « Laurent Boyer ») Mon père arrive à l’improviste pour me souhaiter bon concert, puis s’en va. Dans la salle, il y a beaucoup de gens, dont la Claire qui avait fugué par la fenêtre de mon appartement quelques mois auparavant. Le concert se déroule normalement. Je finis en slip et Magaly me filme en contre-plongé. Puis le concert s’achève. Ignatus et Magaly repartent en voiture à Paris. On devait se revoir avec Magaly pour la suite du documentaire, mais elle ne me rappellera jamais. Le documentaire n’existera donc pas. En 2006, Magaly réalisera: « dans les cordes », son premier film, qui parle de boxe, avec Richard Anconina.

Le 20, Emmanuel Robert vient manger chez moi.

Le 26, je fais un concert à la Guinguette Pirate à Paris. C’est une péniche qui fait salle de concert. Il y a Ignatus, Didier Wampas, Joseph Racaille, Patrick Bonnet, des étudiants en droits, des membres du forum des Wampas, Alan Gac de Rosebud, Françoise et plein d’autres gens. Ignatus me présente les affiches pour mes concerts, qui viennent d’être tirées, et qui reprennent la photo de l’album, prise par Tony. Joseph Racaille jouera du ukulele sur deux de mes morceaux. Didier et tous les membre du forum des Wampas monteront sur scène pour faire les choeurs de: « Caroline » et: « Jean-Luc! ». Je déchire un disque de Noir Désir au milieu de ma chanson: « Bertrand Cantat ». Je casse ma guitare dont les morceaux sont aussitôt ramassés par les fans. Je fais mon rappel a capella, en faisant le cochon pendu en slip sur une barre fixée au plafond, et en chantant: « c’est un veau » d’Anne Sylvestre. Un bon concert quoi!

Décembre:

Le 1 et 2 décembre, je vais chez Anne-Sophie Girard à Nantes.

Le 7, je vais au restaurant avec Mathieu Champs.

Du 14 au 16, Anne-Sophie vient chez moi.

Le 20, je vais jouer à Evreux. L’ambiance est démentielle. Pendant que je chante: « contre le cannabis », un spectateur se roule un joint sur le bord de la scène. Je déchire ma chemise et vide une bouteille d’eau sur ma tête. Un spectateur me dit après le concert: « la prochaine fois que tu joueras dans le Nord, tu seras accueilli comme un héros! ». Comme je travaille le lendemain, je dois rentrer la nuit même.

Le 24 et 25, je passe les fêtes de Noël avec Anne-Sophie. Pour le repas de Noël, elle cuisine des cailles farcies aux pruneaux.

Le 31, je passe le réveillon du nouvel an avec Anne-Sophie, chez des amis à elle dans la Sarthe. Je fais une entorse à mon vœux d’abstinence et je bois du champagne. Vite bourré, je lui avoue que je comptais la quitter trois jours après, mais que j’ai changé d’avis. La soirée se passe bien, mais Anne-Sophie me dira, (dans le 4X4 de ses parents, qu’elle me laisse conduire à sa place parce qu’elle a trop bu), qu’elle trouve que ses amis déconnent moins qu’avant. Elle semble avoir peur dans la voiture, pourtant je conduis bien. Je la quitterai trois jours plus tard.


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