2001
Posté le 15 mars 2001
2001
Janvier:
Le 26, je joue au théâtre de Mamers, grâce à ma collègue Christelle Gourdeau, dont le frère y travaille. Je fais un concert volontairement soft car mes parents y assistent. Christelle sera présente également avec sa fille Adrianne, et me filmera.
Le 27, je joue à nouveau au Lézard, avec Haïku.
Février:
le 2, je vais voir: « la brêche de Roland », au Ciné-Poche.
Le 3, je vais voir les Wampas à Rennes. J’apporte un pot de rillettes du Mans à Didier. Il s’agit d’un concert dédié au psycho-billy. Il y a plusieurs groupes dont les Wampas, qui joueront pour l’occasion des morceaux de leur premier album: « Tutti Frutti ». Je fais l’introduction de leur concert, ce qui n’était pas prévu en jouant quelques morceaux avec la guitare électrique de Didier. C’est la seule fois que je jouerai: « Uri Geller » en concert. Après je dormirai chez un des membres du forum internet des Wampas, avec d’autres membres.
Mars:
Le 16, je suis invité à jouer dans une péniche à Paris, pour un gala d’ingénieurs (invité par les étudiants que j’avais rencontré à la Clef). J’y vais avec Sylvain Guilloux, qui m’hébergera cette nuit-là. Les étudiants sont bien habillées, ça ressemble un peu à ce que je m’imagine être un rallye. Il y a deux étages dans la péniche. Mon concert se déroule plutôt bien, quand un des organisateurs prend le micro pour dire au public qu’il y a une démonstration de capoera en-dessous. Du coup, une bonne partie du public déserte mon concert…
Ignatus joue à la péniche d’Allonnes, à côté du Mans. Delphine Duchemin, qui l’a interviewé l’après-midi pour radio Alpa, me téléphone pour me dire qu’il avait bien aimé la cassette de moi que lui avait donné David Glaser, et lui avait demandé si elle me connaissait. Comme elle avait dit que oui, il lui a demandé si j’avais fait d’autres choses. Elle lui a alors parlé de mon cd: « d’accord ». Elle me dit de lui apporter un cd au concert. Seulement je ne peux pas aller au concert car j’ai rendez-vous avec une fille dans un bar avec qui j’espère sortir. Je donne alors rendez-vous à Delphine devant la péniche avant le concert, et lui donne le cd à transmettre à Ignatus. Là Delphine m’apprend que c’est Matthieu Ballet, l’ancien clavier du groupe Oui-Oui, qui fait le son d’Ignatus, et qu’elle l’avait également rencontré lors d’un concert des Drunk Quadras. Il enregistre des groupes pour les maisons de disque. Elle a son adresse. Je lui demande de me la communiquer plus tard par téléphone. Il se trouve que Oui-Oui est un groupe que moi et Tony adoront. Puis je vais au bar retrouver cette fille, avec qui il ne se passera finalement rien.
Avril:
Le 11, je vais au restaurant de mon quartier: « l’orient » avec Aurore Buvron que j’ai invitée. Elle m’a demandé: « comment je dois prendre cette invitation? ». Je lui ai répondu: « comme tu veux ». Alors elle a accepté. J’ai rencontré Aurore au Stan, avec Audrey Aisné. Elles habitent à deux rues de chez moi.
Ignatus m’envoit un mail pour me dire qu’il a bien aimé mon cd, et qu’il aimerait savoir comment faire pour en commander d’autres. Je lui dis. Comme je sens qu’il se passe un truc j’envoie deux cassettes à Matthieu Ballet, avec ce mot: « si tu vois quelque chose à faire pour moi ».
Le 29, je vais voir pour la première fois Jean-Louis Costes en concert. Il joue pas loin de chez Didier Wampas, qui m’hébergera. Le show est pas mal, il a lieu dans un chapiteau. A la fin du concert il discute avec des fans sans s’être rhabillé. Je n’ose pas aller le voir, pourtant on s’est parlé plusieurs fois au téléphone puisque j’ai organisé des interviews téléphoniques à Radio Alpa.
Mai:
Le 3, j’invite Miguel Beudard et sa copine Julie à dîner. Ce sont mes voisins. J’ai fait leur connaissance par hasard, parce que la sonnette de l’interphone déconnait. Quand on sonnait chez eux ça sonnait chez moi aussi. Un jour, un ami à eux a sonné, et je suis sorti dans le couloir. Là je me suis rendu compte que j’avais déjà vu leur ami à la médiathèque, on a commencé à se parler, et Miguel m’a invité à prendre l’apéro avec eux. Miguel est étudiant aux Beaux-Arts, ce qui crée un lien de plus entre nous puisque je connais plein de gens aux Beaux-Arts. Sa copine Julie est infirmière.
Le 12, j’ai invité une fille qui m’avait envoyé une cassette où elle chantait. Elle s’appelle Delphine. Comme je trouvais qu’elle chantait bien, je lui ai proposé de venir passer un week-end chez moi pour enregistrer un duo. Elle est donc venue d’Alençon en train avec sa copine Claire et sa guitare. Au début, tout se passe bien, on boit en enregistrant la chanson. De temps en temps elles se font un piou par provocation. Puis on décide d’aller en ville. Là on va de bar en bar, pour finir au Caveau où on rencontre Ludovic qui a trop bu et qui est un peu trop bizarre au goût des filles. On rentre chez moi, mais leur comportement à changé. Enervé je m’enferme dans ma chambre pour dormir. Le lendemain, je m’aperçois qu’elles ne sont plus là, et que la fenêtre est ouverte et le store à moitié relevé. Elles se sont barrées en pleine nuit, en embarquant l’appareil photo jetable avec lequel je nous avais pris en photo. Elles ont également effacé la chanson du mini-disc (et la dizaine de chansons que j’avais enregistrées auparavant dans le même mouvement). J’appelle donc Delphine sur son portable. Elle m’explique qu’elles avaient pris peur, quand elles ont entendu le bruit de la serrure de ma chambre, elles ont cru que c’était la porte d’entrée que j’avais fermé à clef pour les empêcher de partir. Et elles s’étaient imaginées que j’avais demandé à Ludovic de venir pour les violer…
Matthieu Ballet m’appelle chez moi, pour me dire que lui et Ignatus adorent mes chansons, et qu’ils voudraient sortir un album compilant les meilleures sur Ignatub, le label d’Ignatus. J’accepte avec grande joie.
Juin:
Le 11, je vais chez Aurore Buvron (que j’ai surnommée Aurore la Blatte) et Audrey (la Tigresse), pour répéter le concert que je dois donner à Nantes. Elles vont faire les Jean-Luquettes, c’est à dire qu’elles vont faire des chorégraphies et les choeurs.
Le 13 a lieu le concert, en première partie de Wampas, à l’Olympic de Nantes. Au début je vais pour me travestir en fille, et Didier me dit: « non, fait pas ça! Est-ce que Daniel Johnston ferait ça? ». Là j’ai bien du convenir que non et abandonne l’idée du travestissement. Le concert se passe très bien, et les Jean-Luquettes ont été très appréciées. Pendant le concert des Wampas, Aurore monte sur scène et Didier fait une simulation de baise avec elle. Après, dans les loges, je dis à Didier que je lui en veux un peu car j’ai envie de sortir avec Aurore. Nous rentrons la nuit même au Mans.
Je sors une nouvelle cassette: « la fille qu’il me faut », contenant 39 chansons.
Le 22, j’embarque les Jean-Luquettes avec moi, en rajoutant leur copine Anne-Sophie (surnommée: « Altesse Royale » suite à un jeu de société), pour le festival de Rohan, en Bretagne. Les Wampas y jouent et m’ont proposé à nouveau de faire leur première partie. Seulement arrivés sur place, on nous apprend que nous ne pouvons pas jouer car une scène off a été installée. Du coup on est déçu, mais Didier nous propose tout de même de monter sur scène pendant leur concert, pour chanter: « Jean-Luc Le Ténia » accompagné du groupe. Nous interprèterons donc une version endiablée de ma chanson.
Juillet:
Le 3, j’ai rendez-vous avec Matthieu Ballet à Alençon. Il est venu avec Yan Péchin, le guitariste de Miossec, avec qui ils sont en train d’enregistrer l’album de ce dernier. Matthieu m’invite au restaurant. Nous discutons de comment on voit l’album. Il me propose de réenregistrer quelques morceaux en rajoutant des accompagnements avec des petits bruits de cuisine. Je lui dis: « pourquoi pas », mais au fond de moi ça ne me plait pas trop. Seulement j’ai peur qu’il abandonne le projet si je refuse. Cette nuit, je dormirai mal, car je me mords les doigts d’avoir accepté le réenregistrement. Heureusement, quelques jours plus tard, Matthieu me dit au téléphone qu’il préfère garder mes chansons telles quelles, assumer le côté brut. Je ressens un gros soulagement.
Le 4, je me rend à La Suze, où Alexis Dulac organise des concerts dans un bar.
Le 6, Sandrine Bernard m’invite à nouveau pour son anniversaire. Je la préviens que ce coup-ci je ne donnerai pas de concert, je veux être un invité normal. Elle accepte, mais au cour de la soirée, elle me supplie de jouer car des invités le réclament. Je finis par accepter, mais il faut que quelqu’un me conduise chez moi pour aller chercher ma guitare (j’ai trop bu pour conduire). Donc on m’emmène chercher ma guitare, puis je fais le concert, qui est nul puisque je suis bourré et que je n’en ai rien à foutre.
Le 10, Emmanuel Landais passe me chercher en voiture pour m’emmener à Saint Brévin, passer 3 jours avec des amis (dont Marielle Bluteau et Aurélien le pompier). Un soir nous allons dans un casino, j’aborde deux filles en train de jouer sur une machine à sou. Je commence à lier connaissances avec elles, elles sont étudiantes infirmières. Je drague un peu Marielle, mais elle est encore amoureuse d’Aurélien.
Le 13, Mic me fait à nouveau jouer dans un squatt à Paris. Il s’agit d’une grande maison abandonnée près de la Grande Bibliothèque. Un des squatteurs semblent défoncé et n’arrête pas de faire des mouvements de kung-fu. Une des squatteuse me fait un poutou. On me propose un chewing-gum au canabis, je refuse. Ils vendent des bières pour rentabiliser le concert. Je croise Ulrich Tessier qui maintenant a un look de punk (je l’ai connu petit). Une squatteuse sous speed me fait un poutou. Après les concerts, un mec passe des disques de jungle. Comme je suis crevé je monte pour dormir dans un duvet crasseux qu’on m’a donné. Deux squatteuses (dont celle du poutou) viennent me chahuter pour que je descende danser avec elles, mais je refuse. Le lendemain, je joue aux échecs avec un immigré de l’est. Il me demande si je peux lui donner ma cassette des Cranes qu’on est en train d’écouter. J’accepte. Puis je dis au-revoir, et là un des squatteurs pioche dans un saladier rempli d’argent. Il en sort un billet qui me paiera mon train.
Le 21, je me rend au Bercé Concert Nature, en tant que spectateur. Il y a Alex et des amis à lui. Je taxe une cigarette à une fille (j’apprendrai plus tard qu’elle s’appelle Camille). Elle me la roule d’une manière très érotique. Pour le retour, nous demandons à une fille au hasard de nous ramener. Elle acceptera gentiment. Elle s’appelle Sylvie Boucherie et fait des claquettes.
Aout:
Le 25, je joue avant les Wampas à Angers.
Je sors une nouvelle cassette: « mes larmes », contenant 34 chansons.
Le 29, je fais une soirée vidéo chez moi avec Karim Zadi et Mathieu Champs.
Septembre:
Le 11, en fin d’après-midi, je vais chez Aurore et Audrey, où Sandy Loyan-Raison (que j’ai surnommée Sandy la Murène), doit passer. Nous regardons les images des tours du World Trade Center s’effondrer en boucle à la télé. Sandy arrive. Depuis plusieurs jours elle me tanne pour que je l’invite au restaurant. J’avais fixé le 11 septembre. Nous allons donc au Legend Café, car Christelle, la copine d’Emmanuel Landais, y travaille, et je lui avais promis que je passerai y manger. Le dîner qu’aurait voulu romantique Sandy, est tout imprégné de l’attentat incroyable que nous venons de vivre par procuration.
Le samedi suivant, en fin de soirée, je suis affalé sur une banquette au City Bird, une boite place d’Alger. Un écran fixé au plafond diffuse les images incessantes des deux tours en fumée, tandis que la musique du DJ résonne.
Le 21, je vais voir: « human nature » de Michel Gondry, avec Karim au Français.
Le 23 au matin, la sonnerie du téléphone me réveille. Encore dans le pâté, j’entends un homme affolé qui pourrait être mon père ou mon grand-père. Cet homme me dit qu’il a peur. Dans le nuage de mon sommeil perturbé, je trouve que cet homme s’inquiète pour rien et je lui dis d’arrêter de me prendre la tête, et je raccroche.
Le 24, ma mère a laissé un message sur mon répondeur. Mon grand-père est mort dans la nuit.
Le 28, je me rends à l’enterrement de papi. C’est mon grand-frère Emmanuel et sa femme Ingrid qui m’y emmène avec Etienne. Nous allons chercher ma sœur Brigitte à l’aéroport d’Orly. Elle arrive de Paderborn, ses yeux sont très rouges. Arrivés à Esbly, nous sommes content de retrouver la famille, malgré la cause. Nous nous rendons à l’église. Mamie est en larme. Elle me demande pourquoi je ne suis pas venu pendant les derniers jours de papi. Je lui répond que c’était parce que je ne voulais pas le voir dans cet état. (En fait, c’est parce que j’avais peur). Mon père me dit: « salut », en me voyant. Je comprends que c’est parce que ce n’est pas un: « bon jour ». Au cimetière, Emmanuel craque: « au revoir papi! » comme un râle. Après nous nous retrouvons dans la maison de papi et mami, pour un lunch. Nous rions beaucoup. Mami nous regardent en souriant. Je lui demande pourquoi elle ne nous a pas fait sa fameuse quiche (elle est alsacienne). Elle me reprend: « quand même, aujourd’hui… » Dans le jardin, j’apprends aux enfants d’une cousine à faire apparaître le dessin des pièces en relief sur une feuille de papier, avec un crayon. Je me dis que pour eux, c’est une bonne explication de la mort.
Le 29, je joue au Lézard. J’ai prévu une partie à l’orgue et une partie à la guitare. Je suis habillé avec un costume que Didier m’avait donné, une combinaison intégrale blanche, de peintre en bâtiment, avec une capuche qui recouvre le visage. La partie à l’orgue est assez pathétique, et déclenche les rires moqueurs d’un trio de gothiques.
Octobre:
Le 7, je passe l’après-midi et la nuit chez Simon Bluteau, le frère de Marielle, qui est d’ailleurs présente. Il y a Sophie Delafontaine, Manu Landais, Anthony Beaufils et Sandrine Floquard, la petite Céline et Aurélien, ainsi que Mathieu Champs que j’ai emmené avec moi. Les parents de Simon et Marielle nous ont laissé la maison. Marielle me montre ses dessins. Plus tard elle travaillera dans le dessin-animé. A un moment je joue avec un chapeau qui est accroché à un porte-manteau. Simon prend un air grave et me dit de le reposer: ce chapeau avait appartenu à son autre sœur qui est morte d’une chute en montagne. Nous finissons la soirée autour d’un feu.
Le soir du 16, je vais à la salle des concerts de la médiathèque (qui en fait ne dépend pas de la médiathèque), pour aller voir des projections de courts-métrages réalisés par des manceaux, dont Frédéric Briche. Mais c’est surtout le film d’une certaine Aurélie Ménage qui me convainc. Je ferai sa connaissance.
Le 21, j’ai rendez-vous à midi avec Mattieu Ballet et Ignatus, à Bazoge-sur-Ouenne, dans le Perche. Mathieu y a acheté une maison à côté du village. C’est dans cette maison que Matthieu a enregistré l’album de Miossec: « brûle ». Nous devons sélectionner les morceaux que nous allons mettre sur mon album. Il faut qu’il y ait au moins deux personnes sur les trois qui approuvent une chanson pour qu’elle soit sélectionnée. Ignatus m’a apporté ses deux cds, que je lui demande de me dédicacer.
Le 27, je vais voir un concert de musique indienne, du tabla, à l’Inventaire. Les spectateurs sont assis sur des tapis qui ont été posé pour l’occasion. L’ambiance est très zen, planante. J’ai l’impression d’être en contact intime avec les filles qui sont autour de moi.
Novembre:
Le 9, je joue à Laval, dans un café qui s’appelle le Coucou. J’emmène avec moi Aurélie Ménage, pour qu’elle me prenne en photo. Matthieu est présent, avec le leader de Mael, un groupe de Laval dont Matthieu a enregistré l’album. Matthieu me dit que mes cassettes circulent dans le coin. Au retour, je fais rire Aurélie en conduisant la voiture par à-coups.
Le 10, je vais voir Haïku à l’Inventaire.
Je sors une nouvelle cassette: « quand tu me prends par la main ». Pour la première fois la pochette est en couleur. Il s’agit d’une photo de moi et les jeunes de Briouze sur un rocher au bord du lac. Ça fait très jeunesse flower-power. A l’intérieur il y a une photo de moi en train de comater dans le chalet du camping des pyrénées. L’album contient 39 chansons, dont des extraits du concert à l’orgue au Lézard.
Décembre:
Le 6, je vais manger chez Alex.
Le 13, Mic m’a trouvé une nouvelle date de concert. Il s’agit du café Montmartre à Paris. Je m’y rends avec Christophe Loison et sa copine Anabelle, qui ont une fourgonnette. Didier est venu me voir avec son ami Francis (son premier batteur), ainsi qu’Ignatus. Il y a aussi Françoise, une fille que j’avais rencontré au Lézard en jouant à: « bonjour la France » (elle ne s’était pas contentée de répondre à notre bonjour, elle s’était carrément assise à côté de nous). Il y a aussi plusieurs membres du forum des Wampas. Le concert se passe bien. Je fais gagner un t-shirt que j’ai customisé. Je chante une chanson pour Françoise. Cette dernière me propose de dormir chez elle. Je laisse mon duvet dans la fourgonnette de Christophe. Françoise et moi prenons un taxi. Chez elle, c’est petit. Il y a une pièce où règne sa machine à coudre, car elle est styliste. Son jeune fils vient nous réveiller le matin.
Quelques jours plus tard, Christophe me rendra mon duvet, qui, catastrophe, empeste le gasoil. C’est irrattrapable, je le jette.
Le 17, je retourne chez Matthieu Ballet, pour rentrer les chansons sélectionnées dans son ordinateur, afin qu’il les remastérise légèrement. Je demande à Matthieu de me dédicacer ma cassette de Oui-Oui: « formidable ». Matthieu est un gourmet, nous mangeons un délicieux gigot qu’il a préparé. Nous prenons également des photos devant le camion militaire de la Croix-Rouge qu’il a récupéré. Je pose crucifié sur la Croix. Ces photos auraient du servir pour les journalistes.
Le 19, je vais voir Valérie Lemercier au Palais des Congrès. J’avais demandé à mes parents de m’acheter une place au premier rang (c’est mon cadeau de Noël). Je suis effectivement au premier rang, mais sur un strapontin, ce qui me fait ressortir des autres spectateurs. Le spectacle est très bon, mais je ne rie intérieurement. Valérie s’en aperçoit, et lors d’un sketch sur une étudiante qui va voir ses voisins pour leur dire de faire moins de bruit, elle fait une référence à la psychanalyse: « il faut respecter l’Autre », en insistant bien sur: « l’Autre » en me regardant. Là je rigole et suis décoincé pour le reste du spectacle. Je tenais à voir son spectacle car elle refuse de se faire filmer, car elle pense que le théâtre ne passe pas filmé. Du coup, si on veut voir son spectacle, il faut y aller.
Le 26, Sandy pend la crémaillère de son nouvel appartement, en haut de l’avenue du Général Leclerc. Elle est en colocation avec Mitch du Lézard. J’amène une bouteille. Il y a beaucoup de monde dont le frère de Sandy, que je surnommerai Funky Boy, Pauline Lebrun, Jeff Aubry… La soirée se passe bien, tout le monde discute.
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