1998

Posté le 12 mars 1998

 

1998

Janvier:

Le 12 janvier, j’aide Véronique à emménager dans l’appartement qu’elle a trouvé, rue Hyppolyte Lecornué, à deux rues de la médiathèque.

Je sors une nouvelle cassette qui s’intitule: « absolu ». Elle clôt ma trilogie des « u ». Elle contient 36 chansons. A l’intérieur de la pochette, j’ai écrit cette citation de Kafka: « L’humilité donne à tout homme, fût-ce à celui qui désespère dans la solitude, les relations les plus solides avec son prochain et cela immédiatement, à condition toutefois qu’elle soit constante et totale. Elle peut cela parce qu’elle est le vrai langage de la prière, adoration et communication intense en même temps. La relation avec le prochain est celle de la prière, la relation avec soi-même est celle de la poursuite du but; c’est dans la prière qu’on va chercher la force nécessaire à la poursuite. »

Je tire cette cassette à 12 exemplaires, numérotés.

J’en envoie une à radio Alpa, pour Delphine Duchemin qui y anime l’émission: « Vertiges ». Je ne l’ai jamais rencontrée, mais j’aime sa voix et son émission.

David Glaser, de son côté, à qui j’envoie régulièrement des cassettes (pour qu’il en parle éventuellement dans le Ouest-France), donne au chanteur Ignatus un exemplaire de ma cassette: « résolu ». Il l’interviewait à Paris.

Le 20 janvier, je passe le concours d’agent qualifié du patrimoine, en externe, sans succès. On m’a dit qu’un des postes était en fait déjà pourvu, et que c’était un peu bidon. Visiblement c’était vrai.

Le 26, Delphine Duchemin passe un extrait de ma cassette dans son émission, après avoir lu ma citation de Kafka. Suite à cette émission nous nous rencontrerons et deviendrons amis.

Février:

Le 5, je vais voir Mathieu Champs au conservatoire de musique, où il passe une audition de clarinette.

Le 11, nous faisons une répétition de 21h21 avec Mathieu à la clarinette et Johnny Payelle à la basse. Johnny ne fera qu’une ou deux répétitions avec nous, et jamais de concert.

Le 17, je vais voir Middle Class Pig au Mackeson, le groupe d’Antoine Yvon.

Le 21, nous fêtons l’anniversaire de Frédéric Coudreuse à Loué.

Mars:

Le premier mars, je vais voir Mathieu Champs qui joue au théâtre municipal, avec l’orchestre du conservatoire. L’orchestre interprètera un morceau composé par Mathieu.

Le 8 et 9 mars, je vais voir mes grands-parents à Esbly

Le 15 mars, je vais voir Les Disciples, qui jouent au Viking.

Le 27 mars, je suis invité chez Alexis Dulac, que je vois pour la première fois. Lui aussi anime une émission sur radio Alpla. Il veut que je l’aide à faire une spéciale sur Jean-Louis Costes. J’amène donc tous les cd que je possède du performer. L’émission aura lieu le lendemain.

Avril:

Je sors une nouvelle cassette, intitulée: « des choses pour toi », ce coup-ci sous le nom de 21h21, car beaucoup d’amis y ont participé. Elle contient 22 chansons. J’envoie un exemplaire de cet album à Jean-Louis Costes.

Delphine Duchemin lit des textes de Jean-Luc Coudray dans son émission. Il s’agit d’extraits de: « comme un i », le recueil que j’avais publié avec Tony grâce à notre mini maison d’édition Radis Noir. Delphine est d’accord pour enregistrer la totalité du recueil.

Juin:

Le 12, j’ai été invité à donner un concert à la mjc Prévert. Ils organisent une manifestation en plein air, avec plusieurs invités (danseurs, musiciens etc… ). Il y a aussi un pot qui est donné. En attendant que cela soit mon tour de jouer, je bois, vite et trop, car mon heure de passage est sans cesse repoussée. Je vois un chat qui passe en dessous de la scène, alors me jette moi aussi sous la scène, en déchirant mon pantalon. Après il y a une danseuse avec de gros seins. Je dis à la personne à côté de moi: « tu crois que je peux monter sur la scène pour lui peloter les seins? ». Le gars me dit: « oui ». Je m’exécute: j’arrive derrière la fille et lui empoigne la poitrine des deux mains. Elle se retourne et me fout une baffe. Je descend de scène. Elle, choquée, s’assoit un instant, puis se relève et fini sa danse. Je l’applaudis en la regardant avec un grand sourire. Je reprends un verre. Un gars, qui s’appelle Jean-Luc lui aussi, me dit que je suis un gros connard. Je lui dis que c’est vrai et lui décoche un coup de poing dans la figure. Puis, conscient qu’il vaut mieux que je m’en aille, je rentre chez moi, sans avoir joué.

Le 20 juin, l’après-midi, je donne un concert dans le patio de la médiathèque, pour la fête de la musique. Je suis seul à la guitare électrique noire et ma pédale de réverb’. Le directeur, Rémi Froger, assiste à ce concert. Il y a aussi la belle Agnès Thomas, qui était au lycée avec moi. La responsable de l’animation à la médiathèque me ramènera à mon appartement avec le C15 de fonction, et avec Agnès dans le coffre. Chez moi, je discute un peu avec Agnès, puis part rejoindre son copain, en laissant un paquet de Lucky Strike vide. Je ne fume pas, mais plus tard si, et je garderai toujours une préférence pour les Lucky Strike à cause de ça.

Le soir, toujours pour la fête de la musique, Frédéric Briche m’a invité à jouer avant son groupe 100 Limites, devant le Saint-Flaceau, un café du Vieux-Mans. Mais la rue est trop étroite, et les gens ne font que passer, sans s’arrêter.

Le 21 juin, 21h21 est invité à jouer à Rouillon, encore pour la fête de la musique. Le concert à lieu en plein air. Tony Papin et Mathieu m’accompagnent, Tony à la guitare électrique et Mathieu à la clarinette. Je porte une robe que m’a prêté une collègue présente au concert. A un moment, je veux faire comme Madonna et jette mon slip, qui tombe à côté d’un enfant, ce qui est mal pris. Je raconte une histoire de Toto qui accentue la consternation du public. Puis comme nous jouons avant un groupe de ska, les Hot Tongs, je lance plein de pique sur ce style de musique, allant jusqu’à faire une parodie ridicule de ska. Les Hot Tongs et leurs supporters se rapprochent de la scène en me huant d’un air menaçant. Nous ne nous dégonflons pas et terminons le concert avec un: « dernier vampire » magnifique, ponctué par mon premier fracassage de guitare.

Juillet:

Je sors une nouvelle cassette sous le nom de 21h21, intitulé: « j’aime bien ». Outre les 19 nouvelles chansons, il y a l’intégralité du concert de Rouillon.

Septembre:

Je sors une nouvelle cassette, toujours sous le nom de 21h21, intitulée: « la la la la la, je t’aime ». Elle contient 25 chansons que j’interprète seul.

Octobre:

Le 2, je suis invité pour la crémaillère du nouvel appartement de Jean-Marie. Comme je ne sais toujours pas boire, je bois vite et trop. Jean-Marie me présente à un ami à lui qui travaille au Servie Habitat, une agence qui fournit des logements réservés aux fonctionnaires de la ville. Je lui dis que je cherche un nouvel appartement, il me dit de passer à son agence. A un moment je tire sur un joint, et avec l’excès d’alcool je suis malade. Je vomi dans les toilettes. En même temps que mon vomi se déverse, je vois plein d’images sortir de ma tête et se déverser aussi. Après je finis la soirée allongé devant la fenêtre ouverte pour reprendre mes esprits. L’ami de Jean-Marie me dépose chez moi.

Le lundi 5, je vais au Service Habitat pour faire une demande. Le lendemain ils m’appellent pour me dire qu’un logement est libre le mois prochain! Je pose mon préavis.

Je sors une nouvelle cassette sous le nom, pour la première fois, de Jean-Luc Le Ténia. Le pseudonyme s’impose maintenant que les Wampas ont repris et enregistré ma chanson éponyme. L’album s’intitule: « les gens ont peur de l’amour mais ne veulent pas se l’avouer ». Le dessin de la pochette me représente assis sur un tabouret, nu, avec des ailes d’anges, et une épée incandescente que je pointe vers le sol. L’album contient 27 chansons.

Novembre:

Le lundi 2, Je commence à voir une psychanalyste, qui s’avèrera être lacanienne. Nous fixons les séances à une par semaine, malgré ses réticences.

Le 5 novembre, je visite mon futur appartement. Il est bien, plus moderne, plus spacieux et moins cher que mon actuel. De plus il est bien situé.

Le 6, je vais voir: « Dieu seul me voit » au Ciné-Poche.

Le 16, je vais voir: « Mary à tout prix » au Colisée.

Je récupère des cartons à la médiathèque pour le déménagement à venir.

Le 27, je vais à Paris pour voir les Wampas en concert à l’Elysée Montmartre. (Le nouvel album des Wampas: « Chicoutimi » est sorti. Dessus figure mon morceau: « Jean-Luc Le Ténia ». Deux fois. Une fois en version courte entre deux morceaux, une deuxième fois en version longue, à la fin du disque, en morceau caché). Lors du concert, Didier me fait monter sur scène pour chanter avec lui: « Jean-Luc Le Ténia ». Puis je me jette en arrière dans le public (slam risqué, mais réussi). Mathieu Champs, qui était à Paris à ce moment-là, est venu également. Didier nous a invité tous deux à dormir chez lui, à côté de Paris.

Le lendemain soir, revenu au Mans, je vais voir un concert des Wangs au Wagon.

Le 30 novembre, je fais l’état des lieux de mon nouvel appartement, et on me remet les clefs. Puis j’emménage, aidé de mon père et de ma mère.

Décembre:

Le 3, je fais l’état des lieux de mon ancien appartement. Je rends les clefs.

Le 10 décembre, je vais déjeuner chez Véronique. J’amène le dessert.

Je cesse d’aller chez la psychanalyste au bout de la sixième séance. Je me sentais gêné vis à vis d’elle, car je n’osais pas lui avouer que j’avais regardé ce que ses enfants empruntaient à la médiathèque.

Le 17, je vais à une soirée étudiante avec Ludovic Moreau.

Pour Noël, je sors une nouvelle cassette, toujours sous le nom de 21h21 (je n’ai pas encore totalement décidé de m’appeler Jean-Luc Le Ténia). La cassette s’intitule: « sous des dehors bourru ». Pour la pochette, j’ai dessiné Didier Wampas dans le costume de scène qu’il avait au début de son concert à l’Elysée Montmartre, avec moi en ténia au-dessus tenant un gros cœur. Tout ça sur fond noir avec la lune. L’album contient 33 nouvelles chansons.

 


Commentaires fermés pour cet article.

Ceci est, et reste, le site officiel de Jean-Luc Le Ténia.
Copyright © Jean-Luc Le Ténia - Webmaster : Tony Papin