23 février 2005 : festival Panorama – Morlaix (29)

Posté le 23 février 2005

Canaille de la chanson, l’atypique Jean-Luc Le Ténia a régalé le public de Panoramas, mercredi soir, au Tempo, lors d’un concert débraillé et désarmant.

Jean-Luc Le Ténia et sa guitare au Tempo. A coup sûr le concert le plus décalé du festival Panoramas 8 e tome...
Jean-Luc Le Ténia et sa guitare au Tempo. A coup sûr le concert le plus décalé du festival Panoramas 8 e tome…

Jean-Luc Le Ténia mène une double vie. Médiathécaire à la ville du Mans (Sarthe) dans la journée, il compose des chansons le soir. Le bougre n’est jamais en panne d’inspiration puisqu’excusez du peu, il compte 300 titres à son répertoire. Une oeuvre fleuve dans laquelle il a puisé mercredi, pour offrir au public morlaisien le concert le plus décalé de la 8 e édition de Panoramas.

«Meilleur chanteur du monde»

Seul en scène avec sa «gratte», Jean-Luc Le Ténia balance un punk-folk débordant d’humour, de rage et de poésie. Du 3 e ou 4 e degré penseront certains. Pas si sûr pourtant. Celui que Didier Wampas a élu «meilleur chanteur du monde» semble plutôt faire rutiler ses propres noirceurs dans un spectacle kitchissime et réjouissant en diable. «Je ne veux pas passer un nouvel été sans amour», éructe le drôle d’oiseau. Qu’il n’en doute plus désormais : l’affection des Morlaisiens (des Morlaisiennes ?) lui est acquise…

Le Télégramme – 25 février 2005

Merci à Pierre Lucas pour l’info.

Vu Jean-Luc Le Ténia

Les organisateurs de Panoramas nous apprennent à nous méfier de tout. Cette année, ils ont invité le « chanteur » manceau Jean-Luc Le Ténia pour inaugurer cette huitième édition. Le moins que l’on puisse dire, c’est que c’est surprenant.

Seul en scène avec une guitare à quatre sous, cet artiste au look passe-partout assène plus d’une heure durant des « chansons » (le terme est parfois galvaudé) faussement « cul cul » et franchement ringardes. Courtes, surréalistes, aux rimes improbables et d’une pauvreté consternante, à la musique minimaliste et très style « MJC baba cool », ces petites pièces font souvent mouche. On pense très vite que ce Ténia est dopé aux rillettes hallucinogènes ou qu’il est imbibé d’un vieil alcool aux graves effets secondaires. Mais non ! Tout est dans le décalage, la parodie digne des meilleures heures des fameux groupes brestois des années 70 qu’étaient Mathieu Donnard Street ou encore Rockin’Ringard et Smokin’Cadillac.

Cette fausse poésie, prépubère et boutonneuse, enflamme un public d’abord pantois puis complètement emballé par ces bluettes minables à l’humour au troisième degré. Les rires fusent, les applaudissements enflent au fil des chansons et Jean-Luc Le Ténia fait un triomphe. « Un tel art dans la nullité voulue, c’est du génie », s’esclaffe un spectateur. Car le Manceau est sans cesse (sur le fil du) rasoir. Au bout du compte, il a mis le public dans sa poche. Une vraie découverte.

Ouest-France Bretagne, vendredi 25 février 2005

Programmation du festival Panorama 2005


pas encore de réponse

Laisser un commentaire

Ceci est, et reste, le site officiel de Jean-Luc Le Ténia.
Copyright © Jean-Luc Le Ténia - Webmaster : Tony Papin