bastille

Posté le 28 novembre 2010

 

BASTILLE

(auteur-compositeur: Jean-Luc Lecourt, alias Jean-Luc Le Ténia)

accords: fa la#

Sur leurs téléviseurs, les gens peuvent maintenant écouter et regarder des opéras, avant seuls les mieux équipés le pouvaient, maintenant ils sont beaucoup à pouvoir écouter et apprécier les opéras à la télé alors du coup il y a plus d’opéras qui passent à la télé. Sur leurs téléviseurs les gens peuvent maintenant écouter et regarder des snuffs movies, avant seuls les mieux équipés le pouvaient, maintenant ils sont beaucoup à pouvoir écouter et apprécier les snuffs movies à la télé alors du coup, il y a plus de snuffs movies qui passent à la télé. Sur leurs téléphones les gens peuvent maintenant enregistrer des opéras, avant seuls les mieux équipés le pouvaient, maintenant ils sont beaucoup à pouvoir enregistrer les opéras, alors du coup il y a plus d’opéras qui passent d’un téléphone à l’autre alors du coup il y a plus d’opéras qui passent sur internet, alors du coup il y a plus d’opéras qui passent à la télé, alors du coup il y a plus de gens qui enregistrent les opéras qui passent à la télé, alors du coup il y a plus de gens qui écoutent et qui apprécient les opéras qui passent à la télé pendant qu’ils égorgent des jeunes filles qu’ils filment sur leurs portables et qu’ils envoient aux autres portables moyennant finance ou juste pour le plaisir de partager entre amis le plaisir d’égorger une jeune fille en écoutant de l’opéra et en se filmant avec le téléphone portable pendant que sur internet sont retransmises en direct ou en différé les images filmés par les caméras dispersées tous les dix mètres dans les rue de Londres, les rues du Mans, les rues de Paris, les rues de la banlieue de Londres, les rues de la banlieue de Paris, les rues de Sillé-le-Guillaume, petite ville à une demi-heure en voiture du Mans en roulant normalement ou en roulant trop vite ou en roulant trop lentement, tout dépend de la limitation de vitesse et de votre respect de la limitation de vitesse, et des embouteillages ou de l’état de votre voiture, ou de la personne que vous êtes allé visiter à mi-chemin, tout ça sous l’œil des caméras, tous les dix mètres, et sous l’œil des satellites, et sous l’œil des habitants des maisons longeant la route que vous prenez, l’œil des autres automobilistes, et l’œil des caméras fixées à l’avant et à l’arrière des véhicules que vous croisez, caméras que leurs propriétaires savent parfois éteindre ou faire éteindre quand il le faut, c’est-à-dire quand eux-mêmes ou des gens qu’ils veulent couvrir sont pris en défaut, caméras posées sur les balcons des gens, caméras cachées derrière les géraniums, on ne sait jamais, des bonnes images peuvent bien se vendre aux chaines de télévision, ou donner à la police, pour une fois qu’on a réussi à filmer ce voisin qu’on a jamais pu blairer en train de pisser sur la voie publique. En plus ce connard de voisin il allait être promu dans le village d’à côté, celui qui a une fleur de plus sur sa plaque à l’entrée, mon Dieu, mais qui est-ce qui vient lui rendre visite? On dirait bien Jean-Luc Le Ténia, le soi-disant chanteur du Mans, j’ai jamais pu le sacquer non plus celui-là, mais qu’est-ce qu’il sort de son coffre celui-là? On dirait un cadavre grossièrement camouflé dans une bâche, oh, ces images-là elles vont me rapporter gros, en attendant je vais revisionner ce snuff movie pour la quatrième fois depuis ce matin, oh, mon Dieu! Mais qu’est-ce que je vois au fond du garage où cet homme cagoulé (au demeurant fort sympathique, et qui a des couilles) est en train d’extraire l’œsophage de cette petite pute? Mais on dirait bien la même bâche que celle que trainait Jean-Luc Le Ténia tout à l’heure! Mon Dieu, mais si je le dénonce je n’aurai plus ces snuffs movies que j’adore, ah, mais je retourne à mon moniteur qui retransmet les images de la caméra sur le toit, et qu’est-ce que je vois?Le Ténia emporte la fille du voisin, celle que j’ai toujours voulu baiser, celle avec les gros nichons, qui m’a toujours regardé avec dégoût, moi qui il est vrai à un physique et une gueule aussi répugnantes que ceux d’un crapaud fini à la pisse, la voilà qui monte insouciante et rigolarde dans la voiture du Ténia, elle s’assoit à la place du mort, ah ah! A la place de la morte, comme j’aimerai être à la place de la morte, une fille à gros nichons dépiautée par le meilleur chanteur français du monde, avec le « Barbier de Séville » de Rossini retentissant dans toutes les rues du monde, images en écran géant retransmises à l’opéra de Sidney, Moscou, Bastille.


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