janvier 2004

Posté le 31 janvier 2004

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Blanc-Cassé confectionna une flèche, à l’aide de la plume de vautour qu’il avait subtilisée à Rouge-Pommette.

Il empoisonna la pointe, et sur le bois grava ces mots : « Je n’ai pas d’existence propre ».

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Avant de trouver chaussure à son pied, il faut trouver chaussette.

Anne-Charlotte Gautier m’a envoyé cinq badges dessinés à mon effigie, et un nouveau fanzine : « Le Parachutiste ».

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C’est plutôt comme ça que je voyais la vie, ma boite aux lettres bien remplie.

J’ai reçu l’imposant recueil : « Bild » de Tony Papin, et un florilège des éditions : « Fais le toi-même si t’es pas content », dirigées par Kerozen (contenant des ouvrages de Kerozen et Frédéric Poincelet).

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Mon grand-frère s’est acheté un catamaran d’occasion par internet.

Des étudiants des Beaux-Arts veulent me faire jouer à Caen.

Chloé Malen et Mathieu Champs sont venus dîner chez moi hier.

Mathieu m’a offert : « Notes pour plus tard », de Jonathan Larabie, et Chloé des échantillons de parfum pour faire tomber les filles.

Nous avons mangé des capellinis et bu du bon vin rouge.

Chloé a réglé la sonnerie de son portable pour que je n’oublie pas d’enregistrer le Desplechin.

J’avais rendez-vous au Lézard cet après-midi avec trois des lycéens (Maxime dit « La Poule », Ben dit : « Joe Dassin Junior » et François dit : « Nivet de Lapin ») qui vont tourner un reportage sur moi.

Une partie de ce reportage sera tournée à la médiathèque, l’autre pendant le concert du vernissage de Tony Papin à Rennes.

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Arthur Pottel est passé entre deux cours m’apporter sa vidéo des concerts de Louvigné-du-Désert.

J’ai racheté un magnétoscope à temps pour pouvoir enregistrer le nouveau Desplechin, qui passe en avant-première sur Arte ce soir.

-Oulah !

Le Grand Sorcier fixa de ses pupilles minuscules notre Blanc-Cassé, exténué, qui venait de se présenter à lui.

-Oulah, tu es mal !

-Oui, je…

-Je sais.

Blanc Cassé soupira, peut-être parce que ça l’énervait que le Grand Sorcier sache tout.

Le Grand Sorcier leva les bras :

-Je sais TOUT !

-Je…

-Je sais ce que tu viens chercher !

Il baissa les bras et leva les yeux au ciel :

-Je sais ce que TU viens chercher !

Il était un peu chiant des fois.

-Oulah ! AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH ! Tu veux le POISON !

-Oui, Grand Sorcier, je viens chercher le poison.

-LE POISON ! AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH !

Chiant.

Le Grand Sorcier tabassa un bout de barbaque à même le sol, puis les mains ensanglantées, il creusa un petit trou en poussant des grognements.

Puis il se releva tout d’un coup en criant :

-OU EST LE POISON ! OU EST LE POISON !

Ses yeux étaient injectés, il pouvait être très impressionnant dans ces transes soudaines.

Puis il prit une gourde en peau, et la frappa contre le torse de Blanc-Cassé.

-LE POISON !

Blanc Cassé s’enfuit en courant comme le voulait la coutume.

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LE GOTHA DE LA BANDE DESSINEE

J’ai pris le train samedi pour Angoulême.

C’était une jolie fille à côté de moi, brune coupée court un peu trop maigre, qui n’arrivait pas à trouver le contrôleur pour faire composter son billet.

En descendant du train je me suis aperçu qu’il y avait Marjane Satrapi, très classe, dans mon wagon.

Sylvie Chabroux, l’attachée de communication d’ego comme x, m’attendait derrière une de mes affiches tendues.

Elle avait un drôle de chapeau d’aviateur à l’ancienne.

Une des navettes réservées aux auteurs invités nous a emmené chez l’habitante qui m’hébergeait.

J’ai raconté pour Marjane Satrapi, mais les passagers de la navette m’ont dit que ce ne pouvait pas être elle, puisqu’elle était déjà arrivée depuis plusieurs jours.

Le chauffeur, par ailleurs très sympathique, ne connaissait aucune rue d’Angoulême, ni le quartier des Bourgines qui était notre direction.

On a du appeler chez mon hôte pour qu’il nous guide.

J’ai pris les clefs, déposé ma trousse de toilette, puis direction la Maison des Auteurs, où Sylvie avait organisé une exposition.

Nous y avons retrouvé Frédéric Poincelet, qui va bientôt se marier avec Sylvie.

J’ai déposé ma guitare et mon sac dans leur atelier, puis suis allé avec Frédéric rejoindre le stand d’ego comme x, en lui racontant mon passé d’emmerdeur chez l’Association.

Arrivée sur le stand place du Champs de Mars, au milieu de tous les autres éditeurs de bande-dessinée d’auteur.

J’ai pu faire la connaissance de Loïc Néhou, Fabrice Neaud (avec la veste de gendarmerie belge dont il parle dans une de ses bandes-dessinées), Aurélia Aurita (qui va bientôt sortir son premier pavé chez ego), Xavier Mussat, Stéphane Prigent, et Fabienne qui tenait la trésorerie du stand.

J’étais déçu que Pauline Martin ne soit pas là, car je voulais une dédicace sur son album : « La meilleure du monde ». Frédéric Poincelet m’a dit qu’elle n’aimait pas les festivals, qu’elle était très timide.

J’ai fait un petit tour des autres stands, et j’ai rencontré Jampur Fraize, que je me suis empressé d’inviter à la soirée. Il m’a fait une dédicace sur une carte postale et vient de sortir un album, où il imagine ce que feraient aujourd’hui les stars décédées du rock’n’roll.

J’ai croisé aussi Ronald Grandpey, qui m’a donné son faux flip-book : « Crève en chemin ». Il m’a dit qu’il ne pourrait finalement pas venir à la soirée privée, puisqu’il repartait sur Limoges, mais que Jonathan Larabie viendrait à sa place, avec David Scrima.

Je suis passé devant le stand de l’Association et j’ai vu que Jean-Christophe Menu avait pris du poids.

Retour au stand d’ego comme x, ou Lewis Trondheim est passé. Je me suis rappelé à son bon souvenir, et lui ai appris ma reconversion dans la chanson. Il trouve que j’ai grossis.

J’ai été impressionné par le nombres de jolies filles qu’il y avait devant et derrière les stands.

La bulle fermait vers 21h00, nous sommes allés au restaurant.

Sur la route j’ai discuté avec Aurélia Aurita, qui est dans sa dernière année d’école de Pharmacie.

Je lui ai dis que mon frère était préparateur en pharmacie, et qu’il avait travaillé à l’hôpital Saint-Louis. Aurélia connaissait bien cet hôpital, et son musée des maladie de la peau.

C’était un restaurant chinois, dans les vieilles rues d’Angoulême.

Je me suis assis à côté d’Aurélia, qui m’a aidé à choisir mon plat (des ha-kuons, sortes de choux farcis très bons).

Nous avons appris, consternés, que Zep avait été élu grand prix du festival.

J’ai du partir un peu plus tôt que les autres, avec Loïc, pour ma balance.

Nous sommes passés chez lui, un grand appartement rue Massillan, pas loin du restaurant.

Puis nous sommes allés au Café de l’Image du CNBDI, lieu de la soirée organisée pour les dix ans d’ego comme x.

Sur le chemin il m’a avoué qu’il chantait super faux, ce que j’ai pu vérifier.

Stéphane Prigent s’occupait du son, vu qu’il était le dj de la soirée.

Quelques gens commençaient à vouloir rentrer sans invitation : impossible.

D’autres gens, eux invités, sont rentrés, comme Arnaud Hillmarcher du forum des Wampas, et aussi dessinateur des jeux dans Picsou magasine. Une autre forumeuse, Cha, est arrivée. Elle dessine chez Delcourt et va ouvrir une rubrique pour fille dans le journal de Spirou.

Je ne suis pas mécontent d’avoir réussi à inviter Picsou et Spirou à la soirée d’ego comme x !

Les gens arrivaient très lentement, par grappes, et moins nombreux que prévu. Jampur Fraize par exemple aurait bien voulu faire rentrer d’autres amis à lui, mais à cause du principe de l’invitation ce n’était pas possible. Au milieu de la soirée, on s’est rendu compte qu’il aurait fallu laisser rentrer tout le monde.

J’ai commencé à jouer, devant un public loin de la scène, à moitié partagé et à moitié attentif.

Le concert était un peu bizarre, je ne réussissais pas à emporter une franche adhésion, à part chez quelques uns. Alors j’ai cassé ma guitare à la fin, pour essayer de les marquer.

Il paraît que Jean-Christophe Menu est passé et aurait dit à Loïc : « Vous avez fait pire qu’à nos dix ans ! ».

Je ne connaissais pas tous les visages, mais il y avait Caroline Sury, Seth, Chris Ware…

L’avocat de la bande-dessinée d’Angoulême et le critique Evariste Blanchet auraient beaucoup aimé mon concert !

La soirée a continué avec les morceaux choisis dans la bibliothèque mp3 de Stéphane Prigent.

Il n’y avait bientôt plus à boire que de l’orange bleue, sorte de boisson vaguement alcoolisée pour cocktail et sponsor de la soirée… Vous ne m’en ferez plus jamais boire les gars !

Loïc est venu me voir : « T’as cassé le micro avec ta guitare ! ». Effectivement le micro était tout plat.

On a dansé un peu, jusqu’à ce que le responsable de la soirée rallume vers 4 heure du matin, sur un standard d’Europe.

J’ai discuté un peu avec Céline Puttier, l’amie de Loïc, en lui disant qu’il ne fallait pas chercher à se grandir avec des talons, et que j’étais quelqu’un d’assez triste en fait.

Loïc m’a ramené chez mon hôte, avant de continuer la soirée chez lui avec les autres.

Je me suis endormi tout de suite dans ce grand lit aux draps rose-chair, surplombé d’un crucifix. Il y avait des bouteilles de parfum de grande marque sur la cheminée, et un grand miroir d’époque.

Je me suis réveillé avec le sempiternel mal au crâne, dans cette chambre parfumée.

J’ai appelé Sylvie, qui m’a rappelé avec la voix cassée pour me donner le numéro du service des navettes.

J’ai demandé une navette et ai pris le petit déjeuner, en discutant un peu avec l’agréable femme qui m’hébergeait.

Au bout d’une heure la navette n’étant toujours pas arrivée, je rappelle le service, ils me disent qu’elle est sur la route !

Ce devait être le même chauffeur que la veille… une demi-heure plus tard il n’était toujours pas arrivé.

J’appelle Loïc qui me dit de rappeler le service, ce que je fais, en indiquant le quartier.

Toujours pas de navette, je rappelle Loïc pour lui dire de venir me chercher (alors qu’il voulait encore se reposer de sa nuit).

Entre temps, une autre navette avait été dépêchée, l’autre étant toujours en train de chercher la rue !

Je n’ai pas pu rappeler Loïc qui était déjà sur la route, sans son portable.

Enfin de retour dans le centre ville, j’ai déposé mes affaires dans le stand d’ego, tenu bravement par Fabienne, qui n’était pas sorti la veille pour y être dès l’ouverture.

J’ai fait un petit tour du festival, mangé un kebab, puis suis retourné sur le stand pour lézarder.

Ma voisine de train est passée, sans me voir.

J’ai un peu bouquiné. Loïc est arrivé avec quelques autres. Il m’a donné le numéro 9 de la revue d’ego comme x, et les deux albums de Pauline Martin : « La boite » et : « La meilleure du monde ». Je lui ai redonné ce dernier pour qu’il l’envoie à Pauline Martin et qu’elle me le renvoie dédicacé.

Puis je suis reparti à pied en direction de la gare avec Stéphane, qui prenait le même train que moi.

Il m’a appris qu’il était Kerozen, et qu’il bossait au Louvre avec Frédéric Poincelet.

Nous avons vu arriver Seth et Chris Ware, qui prenaient le même train que nous.

Stéphane a regagné son wagon. Je me suis retrouvé assis à côté d’une jolie fille qui m’a demandé qui était le grand prix. Elle avait l’air ravie que ce soit Titeuf. Je me suis plongé dans : « La boite », qui m’a beaucoup touché.

Cette après-midi j’ai racheté une guitare chez Cash Converters. En sortant du parking en marche arrière, je suis rentré dans une voiture. La première chose que le chauffeur m’a dit en sortant de sa voiture c’est : « Jean-Luc Le Ténia, médiathèque ! ».

Malheureusement j’ai égratigné sa carrosserie. Nous nous arrangerons à l’amiable.

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Mon magnétoscope s’éteignait et se rallumait tout seul. Hier soir il s’est éteint pour de bon.

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Au ALORS UNE JEUNE FILLE COIFFEE COMME DANS LES SERIES AMERICAINES secours !

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Alors une jeune fille coiffée comme dans les séries américaines : on la jette.

Non.

Elle pourrait m’embrasser on ne sait jamais… elle se dirige vers la porte de sortie, finalement on la jette.

On ne la jette pas, on la reprend. On la jette.

Elle est pourtant pas mal, pourquoi elle serait idiote ? et pourquoi pas une fille idiote ? elle ne voudrait peut-être pas de moi d’ailleurs, on la jette.

On la rejette avant qu’elle (…) trop bonnasse.

On la jette, une fille idiote, elle pourrait, coucher, parler, baiser, dire, rire, écraser son mégot.

Faire acte de présence, (et si c’était moi ), une chaleur, une présence, une nature.

On la jette, de toute façon on a pas le choix, elle est déjà partie, Shannen Doherty (orthographe ?).

Allez on la jette, après tout, on n’en a qu’une seule.

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ALORS UNE JEUNE FILLE COIFFEE COMME DANS LES SERIES AMERICAINES

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J’ai réenregistré à la guitare : « Où je suis », et : « Le nom d’Aurélie ».

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Les lèvres de Rouge-Pommette connaissent déjà bien celles de Joe, sa langue aussi, et les mains de Joe commencent à bien connaître les fesses de Rouge-Pommette, et son dos qu’il caresse et qu’il embrasse, elle se tourne:

-Est-ce que la nuit est différente ?

Les joues de Rouge-Pommette sont chaudes, et Joe pose ses mains dessus, Joe l’embrasse de nouveau, elle écarte les cuisses, la nuit est différente, elle ne fait pas le même bruit.

Joe Smurf embrasse Rouge-Pommette dans cette nuit sans lune. Quand il la pénètre elle ferme les yeux et devient encore plus belle, elle répète :

-Est-ce que la nuit est différente ?

La ressortie de mon cd en magasin est prévue pour le 13 février.

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J’ai enregistré une reprises de Rose et Noire : « Tout m’est égal », et réenregistré : « Mes chansons » au synthé.

Je suis passé goûter chez Bérénice Courtin et Frédéric Briche. Ce dernier nous a montré son court-métrage, enfin monté : « Gilbert, un psychopathe ordinaire ».

J’ai donc pu voir la scène onirique, pour laquelle Frédéric voulait que je compose une chanson.

Je suis rentré fissa chez moi l’enregistrer. La chanson s’appelle : « Tu existes dans ma tête ».

Je rappelle Bérénice pour lui dire que c’est près, du coup elle m’invite à manger avec eux.

La chanson passe très bien sur la séquence, et le film dans son ensemble est réussi.

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Il y a des cèdres, des hêtres, des érables, des chênes.

Il y a des marronniers, des pommiers, des saules pleureurs, des sapins.

Des poiriers, des épicéas grandifloras, des cocotiers, des aulnes, des baobabs, des cyprès.

Des bonzaïs, des platanes, des châtaigners.

Il y a plein d’arbres dont je me souvienne.

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Blanc-Cassé hésite à se laisser tomber dans le trou. Pendant ce temps il s’enfonce dans le sable, qui est mouvant. Soudain le sable devient orange pétant, et le ciel rougeoyant. C’est là qu’il a l’impression qu’on lui a mis du piment dans les yeux : mais on lui a mis du piment dans les yeux !

Les bras en croix il se laisse tomber à plat-dos sur le sable : « Il ne faut surtout pas que je m’enfonce ! ». Il ne s’enfonce pas mais sa tête tourne, enfin son corps, enfin le terre penche. Maintenant le sol est tout retourné, et il tient à l’envers. Scotché au sol comme sur la voûte céleste ! C’est le moment de se créer une chimère, un vieux serpent à plumes ou un truc comme ça.

Wouaouh ! Quel trip !

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« Rien ne me touche, à part ta bouche. »

(Marie Möör)

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Je ne suis pas spécialement sincère, et je n’ai aucun respect pour mon public.

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Vous ai-je déjà parlé de ce mec qui était aux beaux-arts, et qui voyageait gratos en train dans un grand sac de sport ?

Des lycéens de Bellevue veulent réaliser un documentaire sur ma double-vie, qui comptera pour leur bac.

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J’ai reçu mes billets de train pour Angoulême, en recommandé.

L’Ecole Centrale de Paris veut me faire jouer pour une de ses fêtes.

Je suis passé prendre le thé chez Frédéric Briche, après avoir récupéré ma voiture au garage.

Il m’a prêté la vidéo de ce fameux documentaire sur Tricky, et le chat de Bérénice a drôlement grossi !

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Joe Smurf galopait gambadait, han, han, sur son cheval il galopait, et qu’est-ce qu’il voit ? Qu’est-ce qu’il voit le Joe Smurf, alors qu’il gambadait, clop, clop, tout à fait innocemment ? Qu’est-ce qu’il fait le Joe Smurf une fois qu’il voit que Rouge-Pommette veut sauter dans le précipice ? Qu’est-ce qu’il fait, hein ? Il saute pour sauver Rouge-Pommette, le mec !

Tellement qu’il est amoureux, il saute avec elle, il la suit dans le vide, sans réfléchir ! Comme ça le mec, direct !

Putain il savait pas, Joe Smurf, qu’elle faisait ça juste par sport, la squaw, la belle squaw.

Alors ils plongent tous les deux dans le ruisseau, l’un après l’autre, plouf, plouf.

Tout ruisselants, ils se tiennent dans leurs bras :

-Bah faut pas faire des choses comme ça ma p’tit’ d….

Elle l’avait déjà embrassé.

« Le message, c’est ce qui restera dans la tête de votre interlocuteur lorsqu’il aura oublié tout ce que vous avez dit. »

(Guy Desaunay)

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« Quelle est la véritable motivation d’un artiste pour créer ? De quoi a-t-il besoin avant toute chose dans sa lutte titanesque pour donner naissance à la beauté ? Pour résister aux multiples forces qui tentent de clouer son génie au sol ? Pour exalter, magnifier la simple joie de vivre, en quoi consiste son but suprême ? De conviction morale ? Politique ? Religieuse ? Esthétique ?
Doit-il rester dans sa tour d’ivoire ou se mêler au monde ?
Passer à la télé ou se réfugier dans une île déserte ?
Croire en son destin exceptionnel ou douter ?
Aimer la nature ou lui cracher à la face ?
Pour moi la réponse est limpide :
Un artiste a besoin qu’une ville dans le monde lui fasse un petit signe amical de temps à autre.
Et l’encourage d’un chèque au montant substantiel mais modeste, sans commune mesure avec le gros lot du Loto. »

(Roland Topor)

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La Sacem vient de rembourser la moitié de mon découvert.

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Qui veut aller voir Bill Murray avec moi ?

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Je suis à découvert et j’encule la société.

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C’était la première fois que Rouge-Pommette repoussait Blanc-Cassé.

Oh, il y avait bien eu d’autres fois, mais ça n’avait jamais été aussi direct et froid que ce soir-là.

Blanc-Cassé fut tellement surpris qu’il en resta bouche-bée, louchant incrédule sur elle.

Il ne la reconnaissait plus car elle n’était plus sienne, et rien, non rien ne pourrait plus jamais rien y faire…

J’ai acheté le dvd et cd live des Wampas.

J’ai réenregistré : « Poster », à la guitare ce coup-ci.

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Han ! Han ! J’ai besoin d’argent !

Malgré cela, j’ai acheté le hors-série BD de Beaux Arts Magazine.

Et j’ai fait des photos d’identité.

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J’ai enregistré une reprise de Jean-Louis Aubert : « Quand Paris s’éteint ».

-J’étais pas encore l’adjoint du shérif à l’époque, je bossais à la ferme de Willie Bank…

En plus il fallait que Joe se tape les mémoires du gardien…

-Elle s’appelait Elodie Paillasse, j’en étais maboul ! Un jour elle a annoncé qu’elle allait faire ses études à Cambridge, et moi je n’avais toujours rien tenté avec elle…

-Ah ouai ? Et alors qu’est-ce que t’as fait ?

-Bah, j’savais qu’elle s’intéressait à moi, et elle savait que j’m’intéressais à elle, si tu vois c’que j’veux dire…

-Heu… pas vraiment… Mais vas-y : tu l’as sautée ou pas ?

-Putain t’es lourd ! C’était romantique, bon sang !

-Oui, mais tu l’as sautée ?

-Non.

-Tu l’as laissée partir comme ça, sans la sauter ni rien ?

-Bah non.

Joe Smurf se décrotta le nez pensif. Le plafond était vraiment mal entretenu.

-Et tu regrettes ?

-Arrête, merde, c’est pas d’ça qu’j’te parle !

-Est-ce que tu regrettes oui ou merde de ne pas l’avoir sautée ?

-Merde !

-Tu r’grettes !

-Putain oui, bien sur que je regrette, qu’est-ce que tu crois ? Mais des trucs t’en regretteras toujours !!! Avant de partir elle m’a fait un piou !

-Super, t’es vraiment un crack !

Joe Smurf mangea sa crotte de nez, rabattit son chapeau et s’endormit direct.

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-Bordel ! Suce-moi la bite !

Joe était passablement éméché ce soir d’août, dans le bordel d’ Irino.

-Wouaaaaaaaaaaah ! Suce-moi la bite, la grosse ! Elle pue ou quoi ? Merde !

-Bas-les pattes sales con ! Henry, vire-le bordel !

-Ouai, c’est ça, virez-moi… mais avant faudra m’sucer la bite ! Ah ! Ah ! Elle est BELLE, bordel !

La queue de Joe Smurf pendouillait…

-Wouaaaaaaaaah ! Elle est pas belle ma pute ? Heu… ma BITE, j’veux dire ?

En tout cas, le coup de poing d’Henry valait son pesant de cacahouètes. Joe en était quitte pour l’escalope.

-J’vous encule tous !!!

« Bling », un carreau de pété.

-Va chercher l’shérif, Olga ! Il fait vraiment trop chier, ce con !

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L’énigme du 25 7 3 est résolue : elle est très mignonne, s’appelle Mirana, et dit être ma meilleure fan.

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-T’aimes les plumes de vautour, toi, maintenant ?


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